D’ici octobre prochain et, pour la première fois, les malades mentaux, du moins la majorité d’entre eux hospitalisés à l’EHS Er Razi, pourront profiter de « sorties » dans le parc de l’établissement, actuellement en cours de réalisation au sein même de cet hôpital à vocation régionale. Ces séances de détente, en plein air dans un cadre naturel, seront dispensées sur indication médicale sur des tranches horaires bien définies, d’abord dans un but thérapeutique, mais aussi dans un souci d’humaniser le séjour des malades qui pourront se promener dans la verdure, sous la surveillance d’agents affectés à cette fonction. « Il fallait exploiter cet espace très bien situé, aéré, et nous pensons à y installer des bancs, des parasols, du gazon, etc pour créer une aire conviviale pour ces malades qui pourront en profiter pleinement, et aussi lors des visites parentales. » nous a indiqué le directeur de l’EHS à l’origine de cette initiative, la première du genre dans l’histoire de l’hôpital psychiatrique de Annaba. D’ores et déjà, une étude pour ce projet est lancée et le périmètre ciblé a été planté d’arbres de diverses essences aux frais de l’hôpital, et des plantes vertes sont mises en terre au fur et à mesure de leur acquisition, souvent de façon personnelle, après une action difficile de nettoyage qui a eu lieu dernièrement, en vue de préparer le terrain pour la réalisation de ce projet. Rappelons que cet hôpital, qui s’étend sur une surface de 7 hectares environ, a une vocation régionale et une capacité d’accueil totale de 160 lits pour adultes et 50 lits pour la pédopsychiatrie. Cet établissement assure en plus des activités liées à sa vocation propre, un CIST et un Centre médical psychologique pour le suivi, respectivement des drogués et des personnes ayant commis des tentatives de suicide. Ajoutons qu’un second CIST vient d’être réalisé à Berrahal, comme nous l’avons déjà porté dans une précédente édition, mais qui ne peut encore devenir fonctionnel malgré l’importance d’un tel établissement pour la désintoxication des drogués, car ce dernier a la particularité de se trouver sur un terrain isolé sans route d’accès, la réalisation de cette route serait, selon nos sources, sujette à un conflit avec des privés propriétaires de terrains entourant ce centre. Un litige qui serait en cours de règlement notamment grâce à l’intervention du directeur de la santé de la wilaya.
Lestrepublicain - 14/05/2014 - Farida H.
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