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Annaba SAISON ESTIVALE - L’été de tous les embouteillages

Publié le 10/06/2014
En ce début du mois de juin 2014, commence un nouvel été à Annaba. Au plan de la circulation automobile en milieu urbain, la situation de la ville devrait atteindre son paroxysme.

Les vacances sont certes synonymes de bronzage et de baignade dans cette métropole méditerranéenne qui se veut être un facteur de développement du tourisme local et national, mais rien n’est fait pour qu’il en soit ainsi. Comment cette belle cité s’est préparée cet été et comment gérera-t-elle la marée humaine qui ne manquera pas de l’envahir y compris durant le Ramadhan qui coïncide cette année avec la saison estivale ? Et pourtant, quand on arrive à Annaba, on sent les plages, leurs odeurs iodées et le bon-vivre. Et pour cause, la plage est dans la ville. Belles plages, bonnes gens et maisons splendides s’y côtoient. Dans les belles rues, boulevards et avenues de la capitale de l’Edough, le promeneur y vient pour humer ses belles odeurs et s’en imprégner. Le jour, Annaba vit à la plage, le soir dans ses cafés, ses restaurants, ses fastfoods et sa longue corniche. Elle se transforme en une véritable ruche avec non pas une reine, mais plusieurs qui, de jour comme de nuit, viendront butiner sur le grand boulevard qui longe Rizzi Amor jusqu’au cours de la Révolution. «Ce n’est pas facile de gérer une ville de 350.000 âmes dont la population triple, voire quadruple en été», explique Farid Merabet, le président de l’Assemblée populaire communale de la 4e ville d’Algérie. Il ajoute : «Les besoins sont grands et exigent le nettoyage des rues, des plages, la collecte des ordures, la lutte contre les moustiques, les rongeurs, les chiens errants et même les sangliers. Tout ceci nécessite des moyens pour maintenir la ville en état de propreté et assurer la protection de son environnement.» Pour réaliser cet objectif, la commune a acquis 9 camions à bennes tasseuses qui sont venus s’ajouter aux 16 autres vieillissants et souvent en panne. «Nous attendons la réception prochaine de 8 autres camions à bennes tasseuses. Des équipes seront mobilisées jour et nuit pour nettoyer les 21 plages sur 12 km», a précisé le premier magistrat de la ville. Les Directions de la Sûreté de wilaya et de la Protection civile ne sont pas en reste. Si pour la première, toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des biens et des personnes, la seconde a mobilisé des dizaines de maîtres-nageurs. Equipés de tous les moyens pour secourir les baigneurs imprudents ou assurer le sauvetage en mer, ils veilleront à la sécurité des estivants H24. Toutes aussi présentes sur le terrain, les équipes de Blanche Algérie aux côtés des services de la voirie de la commune pour assurer l’enlèvement des ordures jour et nuit. «Nous touchons tous les quartiers et cités. Je pense que pour cet été, Annaba offre un bon environnement. Cet effort a été soutenu financièrement par la wilaya pour améliorer l’environnement de la cité. Le grand lifting commence par rendre les kilomètres de rivage de la cité plus attrayants avant les premières arrivées de touristes pour les vacances d’été. Il reste, néanmoins, que beaucoup de citoyens prennent les plages pour des poubelles. Un autre phénomène menace nos côtes, les nuisances sonores qui durent jusqu’au petit matin. Elles nuisent à la qualité de vie des citoyens tant chez eux que dans la rue», souligne le P/APC. Pour lui comme pour d’autres élus, le réflexe citoyen est de se mettre à chaque instant à la place de son voisin. C’est-à-dire de ne pas lui faire subir ce que l’on ne voudrait pas subir soi-même. Il reste néanmoins que du côté de la commission chargée de l’urbanisme, le président Tayeb Sahtouri tout autant que Mansouri le chargé du secteur 5 multiplient les promesses sans lendemain quant à des actions qu’ils auraient dû engager depuis des semaines à la cité Kouba et Gassiot. Il faut dire que les décibels des soirées de la corniche annabie, dans les quartiers et cités avec les salles de fête, font passer des nuits blanches à de nombreux riverains. C’est pourquoi, beaucoup affirment que si les habitants de la ville et les vacanciers ont le droit de faire la fête, ils ne doivent pas pour autant être une source de nuisance pour le voisinage. Ils s’interrogent aussi sur comment concilier les loisirs des uns et le respect dû au repos des autres. Ils sont en effet nombreux ceux qui, dans les discothèques, les fêtes diverses notamment sur les plages et les mariages en plein air n’ont aucun respect de l’horaire autorisé. Circulation et stationnement sont d’autres soucis que la commune doit prendre en charge. Cette question revient telle une vieille rengaine, de plus en plus ces dernières années avec l’explosion du parc automobile dû aux autochtones et visiteurs, principalement à l’approche de chaque saison estivale. La fièvre motorisée de juillet et août, convergeant vers le centre-ville et les nuisances qui en découlent sont perçues comme une fatalité. Annaba paie ainsi la rançon de son attractivité et de son succès touristique. Déjà, en ce début de mois de juin, malgré l’approche du Ramadhan, des bouchons monstres se forment, chaque jour. Ils sont observés au centre-ville, sur le cours de la Révolution, à Pont-Blanc, sur le boulevard Bouzered-Hocine, sur le Boulevard Mostefa Benboulaid et jusqu’à l’entrée de la ville, notamment les axes routiers menant à El-Bouni et Berrahal (entrées sud et ouest de Annaba). Chaque été, l’on assiste quotidiennement aux files de voitures qui encombrent ces deux axes routiers. Ce qui constitue un vrai casse-tête pour les automobilistes, les piétons et même les transporteurs de voyageurs. Il arrive que la circulation s’étende sur plus d’un kilomètre. «Le trafic routier constitue un véritable goulot d’étranglement, explique le maire. La ville reçoit 80.000 à 100.000 voitures/jour. Annaba étant un centre d’attraction, l’on y voit un flot de véhicules de toutes sortes y déferler de partout, des wilayas périphériques et pas seulement, pour plonger la cité dans un chaos surtout le soir. Il en résulte deux problèmes majeurs : d’une part, le problème de stationnement surtout dans le centre-ville et la corniche et, d’autre part, la difficulté de l’écoulement donc de son organisation de manière rationnelle. Quotidiennement, les automobilistes sont soumis aux embouteillages, aux bouchons pénalisants, aux sautes d’humeur et à l’incivisme. L’été, ils sont bloqués avec l’afflux vers la corniche de la Grenouillère jusqu’au Cap de Garde. Ce phénomène prend de l’ampleur durant le Ramadhan particulièrement après la prière des Tarawih. Des automobilistes stationnent n’importe où et engendrent de monstrueux embouteillages. Le manque de parkings est un autre problème dont souffre la ville. Le dédoublement de la route qui mène de Rizzi-Amor jusqu’à Ras-El-Hamra en deux fois deux voies a allégé quelque peu la circulation. Ceci sans oublier le rond-point du Pont-Blanc qui représente, avec la trémie Bouali-Saïd et l’avenue de l’ALN, une source majeure d’asphyxie du trafic routier. La suppression de ces points noirs requiert quelques mesures foncières, un peu de technicité et beaucoup de courage et de bon sens. Bon nombre de techniciens appellent à développer et rationaliser les transports en commun, à accélérer la réalisation du tramway de Annaba et à la création de navettes maritimes pour relier le centre-ville via la Grenouillère à la plage Djenane-El-Bey et pourquoi pas Chétaïbi. Cette solution exige l’aménagement d’un abri portuaire. Limiter le nombre de taxis circulant à Annaba-Ville pourra être une solution. D’après une étude récente, sur les 3 500 taxis qui constituent l’ensemble du parc taxi de la wilaya, plus du tiers circule à Annaba ville. D’où la nécessité de revoir les critères d’octroi d’autorisation de travail pour ce type de transport particulier afin qu’une redistribution plus logique et plus équitable soit effectuée. Embouteillage automobile et piétonnier auquel s’ajoute celui des idées de ceux qui gèrent l’environnement dans la 4e ville d’Algérie, c’est vraiment trop. S’agissant de réalisation de nouvelles voies de communication routière, l’on ne peut que patienter encore. La visite à Annaba vendredi dernier de Abdelkader Kadi, ministre des Travaux publics, a permis à tout un chacun de constater que la mise en exploitation des nouvelles infrastructures de base n’est pas pour demain. Elle ne le sera pas aussi dans les deux prochaines années avec un ministre qui, au contact de la réalité du terrain des projets qu’il a inspectés, paraissait patauger car non informé. Quant au tramway, l’échangeur Pont-Blanc/ Zaâfrania, la nouvelle route Cap de Garde - Oued Bagrat et autres projets, il faudrait attendre les prochaines législatives et l’émergence de nouveaux députés réellement engagés dans la prise en charge des préoccupations des citoyens, pour plaider leur cause auprès des décideurs du haut lieu. Quant aux députés et sénateurs actuels, à une ou deux exceptions près, ils n’ont d’autre combat à livrer que celui destiné à défendre leurs intérêts et ceux de leurs proches.

Le soir d'Algerie - 10/06/2014 - A. Bouacha

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