Annaba: PROJET DE LA CITÉ UNIVERSITAIRE DE SIDI ACHOUR - 3ème mise en demeure pour l’entreprise chinoise CSCEC

La cité universitaire de 3000 lits extensible à 6000 lits  implantée dans le site de Sidi Achour à quelques encablures à l’Ouest de la ville de Annaba ne sera pas livrée dans les délais prévus. Elle  vient de connaitre le même sort que le centre anti cancer (CAC), la nouvelle aérogare et la nouvelle gare routière. L’entreprise chinoise CSCEC, dont le siège social se trouve à El Biar Alger, a carrément abandonné le chantier de réalisation de la cité universitaire de Sidi Achour  dont l’ordre de service de démarrage des travaux remonte au mois de décembre 2007. Celle-ci a reçu d’ailleurs  une troisième mise en demeure  émanant  de la direction des équipements publics de la wilaya de Annaba  l’invitant à reprendre le chantier, et dans le  cas contraire, son marché sera purement et simplement résilié. Lancés en 2007, les travaux de construction de la cité universitaire en question ont été délaissés  par l’entreprise chinoise CSCEC  après avoir achevé une première tranche de 1500 lits. Ce qui lui a valu une première mise en demeure  en 2011 et une deuxième en 2013  dans la perspective de reprendre les travaux de réalisation de 1500 autres lits de la deuxième tranche de ce projet.  L’énorme retard enregistré dans la réalisation du centre anti cancer (CAC)  est dû en grande partie à cette entreprise chinoise à laquelle a été confié ce projet. Le  ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, qui  était en visite de travail à Annaba  en avril dernier, avait appelé  à respecter leurs engagements et à rattraper le retard accusé dans la réalisation de cette structure qu’il a qualifiée d’intolérable. Malgré le fait que les  entreprises chinoises figurent  sur la liste noire de la Banque mondiale (même exclues de l’attribution de marchés pour cause de corruption dans des projets financés par cette banque) , celles –ci  parviennent à décrocher des marchés en Algérie comme c’est le cas  de CSCEC  qui s’est vue confier la réalisation de la… «Grande Mosquée d’Alger». L’entreprise chinoise CSCEC a-t-elle procédé au renforcement de ses autres chantiers implantés à travers le pays en délaissant celui de la cite universitaire de Sidi Achour à Annaba ? S’il s’agit ainsi, elle s’alignera  sur la réponse qu’a fournie dernièrement l’entreprise Hippone COJAAL au ministre Abdelkader a propos du retard mis dans la réalisation du tronçon de l’autoroute Est Ouest Annaba - Guelma –El-Tarf. Les responsables de cette entreprise avaient avancé comme argument pour justifier le retard, le renforcement de leur chantier à Djebel Ouach de Constantine.

lestrepublicain - 15 Juin 2014 - Hocine Akli