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Guide de Annaba - Balade dans la Ville (1ère Partie)

16/08/2006 - Lu 63358 fois
Pour le visiteur ou le touriste qui se rend à Annaba, se trouver sur le cours de la révolution, c’est avoir accompli une sorte de pèlerinage de la ville ; c’est aussi lui rendre hommage en arpentant dans un sens et dans l’autre le cours à la mode du pays. Il délimite l’axe Nord Sud de la ville. Il n’y a pas de raisons qui empêcheraient les Annabis de flâner sur le cours, et prendre leur petit part de plaisir dans cette agréable promenade. C’est un peu l’antique forum d’Hippone qui a ressuscité afin de perpétrer une vieille tradition plusieurs fois millénaire, où se tenaient et se discutaient toutes sortes d’affaires du peuple…

Dans sa partie Sud sont plantés de beaux ficus ombreux, véritable protection naturelle qui protège les promeneurs des rayons ardents du soleil d’été, on y trouve de part et d’autres des terrasses de cafés et kiosques à glaces où l’on peut s’attabler autour d’un café ou un thé à la menthe, ou alors siroter une limonade fraîche, ou bien déguster une glace, cela dépend des saisons…

Le Nord est aussi garni de squares et de jardins merveilleusement fleuris, et bordées d’arcades sur lesquelles sont établis d’importants édifices publics et privés…

C’est vers les quais de la darse au Sud, que le cours prend son origine, au milieu à gauche, le théâtre régional d’une capacité de 1200 places, à droite un peu plus haut, l’hôtel de ville (siège de l’APC) est une belle construction avec colonnades en marbre de Filfila, devant lequel s’étend un beau square orné d’une belle végétation.

A son extrémité Nord, en empruntant l’esplanade construite sur l’emplacement de l’ancienne église, on débouche sur le lycée Pierre et Marie Curie, qui prolonge le cours jusqu’au rond point où se trouvent le siège de la wilaya, l’immeuble des finances et l’hôtel Seybouse International, construit au pied de la falaise des sept dormants " Sebâa regoud ". Une vieille et merveilleuse légende subsiste toujours. Il paraît que ces sept dormants, dont les mausolées ont disparues entre 1920 et 1954, à l’exception d’un seul, celui qu’on voit tout près de l’hôtel Seybouse, portaient le même prénom de " Ali ". Ils auraient été de leur vivant des théologiens dont les pouvoirs consistent à soigner les malades par la lecture de sourates coraniques… Il paraît que ce groupe de " Aouliya " se serait fixé à Bouna les sept premiers jours de l’année hégirienne, et leur mort auraient été espacées de sept jours ; ce chiffre mystique de la tradition et la culture arabo-musulmane, aurait été le symbole magique de ce mythe populaire.

Quittons le cours et ses environs, pour aller visiter la vieille ville. C’est à l’Est du cours de la révolution qu’est bâtie la vieille ville, l’ancienne Bouna El Haditha ou Medinet El Anneb, aujourd’hui reléguée au rang de vieux quartiers d’Annaba.

On peut s’y rendre par la rue des frères Boucherit, qui aboutit sur la place du 19 Août 1956 (ancienne place d’armes) ; tout autour de la place sont installés plusieurs petits cafés populaires et où se tient tout les jours sur la place un souk où se vendent et s’achètent toutes sortes de produits…

Au Sud et en bordure de cette même place s’érige le superbe " Djamâa El Kébir " ou encore " Djamâa Salah Bey " du nom de son contructeur…

L’inauguration eut lieu le 18 Août 1792, dans l’indifférence totale. Salah Bey, alors emprisonné par les Turcs, fût exécuté dans les cachots de la Casbah. Quelques années plus tard, en 1796, l’un des successeurs de Salah Bey, Mustapha El Ouznadji, ordonne la décapitation du deuxième minaret, celui du style Maghrébin, et imposa le nom de " Djamâa El Bey " afin d’éviter une appelation qui évoque trop la mémoire du grand disparu " Salah El Bey ". De nos jours, il ne reste que la partie basse du minaret Maghrébin.

Après la mort d’El Ouznadji, la pose d’une plaque commémorative eut lieu en présence de quelques notables. L’inscription gravée sur le marbre, toujours visible au dessus d’une porte secondaire, rue Boughoura Moahmmed, nous donne un beau poème en l’honneur de Salah Bey…" … J’en jure par votre vie, ceci est la maison de Dieu, réunissant en elle les célestes principes. Elle repose sur des colonnes inébranlables, sources d’éclat où la lumière resplendit. Les astres les plus brillants paraissent moins élevés qu’elle. Par elle s’épanouit Bouna dans le bonheur et la félicité. Elle est due à la générosité du diadème de la religion, le prince des créatures, Salah le fidèle vivificateur de la foi en Dieu, il a étendu ces fondations vers la voie divine, qu’il en soit béni et comblé. "

Une autre mosquée à proximité de la place, le mausolée de Sidi Khelil, où se trouve dans la cours une gigantesque vigne dont la durée de vie à dépassé un siècle…

Nous restons dans la vieille ville, et nous continuons notre visite à ces fabuleuses mosquées qui ont su garder leur splandeur d’antan, malgré les multiples agressions qu’elles ont subi durant des siècles, même si ces mosquées ont fait l’objet d’interminables querelles entre Trucs et Arabes, ça ne les a pas pour autant affecté, au point de les voir détruites ou profanées comme l’a fait l’occupant Européen durant le début de la colonisation, en déclarant une guerre sans merci aux culte Musulman, c’était en quelque sorte une nouvelle croisade…

Sur les trente huit mosquées du début du XIXème siècle, il n’en reste que quatre dont des plus connues sont " Djamâa Abou Marouane " et " Djamâa Salah Bey " que nous avons cité plus haut. C’est par la rue Aissat Idir que l’on peut y accéder directement au millénaire " Dajmâa Abou Marouane ", c’est un bel édifice bâtit sur le poitn le plus haut de la " vieille ville " il domine la mer et la plaine. Sa construction date aux environs de l’an 1000 à 1050, et aurait fait partie d’un ribat (ensemble composé d’un édifice et d’une mosquée pour la défense de la cote).

C’est ainsi que la mosquée devint le centre autour duquel la nouvelle villes s’était organisée ; pour voir naître petit à petit, au fil des siècles Annaba aujourd’hui. Un peu plus loin, en bas de la rue Kessiret Hocine, à gauche, vous pouvez voir les vestiges d’une des plus anciennes mosquées, celle de Sidi Abdelkader, et dont une partie de sa coupole est toujours visible au milieu d’anciennes maisons en ruines…

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