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Guide de Annaba - Balade dans la Ville (2ème Partie)

16/08/2006 - Lu 60819 fois
Après avoir visité la vieille ville et ses mosquées, une promenade pédestre est à conseiller dans les alentours, donc, en remontant la colline de " Djebel Abed ", on peut voir ce que fût les grandes murailles, qui jadis protégèrent la ville contre les différentes offensives d’ennemis venus par la mer…

De ces remparts, de près d’un kilomètre huit cent de long, il en reste quelques traces ; c’est la façade maritime qui est restée entière et la mieux conservée. Elle se situe à l’Est, au point le plus culminant de la ville.

Avant d’enjamber le pont de la tranchée, à droite se trouve la bastion des suppliciés, d’où l’on précipitait dans la mer, qui baignait alors le bas de la falaise, les condamnés à mort et les femmes adultères…

A gauche de la Casbah, dominée par l’ancienne forteresse, et que l’on peut voir aux environs des remparts ; " la citadelle de la Casbah ", qui durant longtemps était le bastion de défense de la ville contre la piraterie de tout genre. Maintenant, revenons sur le cours de la révolution, en prenant la route qui descend le long de la tranchée, et qui rejoint le carrefour du centre ville, Place El Houria.

A droite, la rue du 24 Février qui passe devant la bibliothèque municipale, sur la droite, le siège de la Sonelgaz et l’hôtel Seybouse, nous rejoignons le rond point. En continuant, toujours à droite, sur le Boulevard du 1er Novembre 54, on est alors dans les quartiers du Beauséjour avec ses villas et sa féerie florale au printemps. Plus haut, après le carrefour " Transformateur ", on pénètre dans le boulevard qui mène au quartier des plages. A gauche, le quartier de Ste Thérèse, à droite, Chemin dit de la Ménadia. Le suivre, on arrive à la fontaine " Ain Yacine " improprement appelée " Romaine "… Revenir, après la porte Caroubiers et les chemin des remparts, avec une belle vue sur l’ensemble des installations portuaires. Nous avons fais la boucle.

Annaba doit son charme à son site, la végétation qui l’encadre et les merveilleuses promenades qu’offrent ses environs. Nous vous proposons d’effectuer une virée le long de la corniche et des plages sur un parcours de plus de onze kilomètres, et mène au cap de garde. Pour l’atteindre, partons du cours de la révolution, le long des quais, on arrive au petit port de pêche et de plaisance " La Grenouillère ", après une petite cote, on débouche sur la corniche d’où un panorama fascinant s’offre à vos yeux. Cette belle cote urbaine, unique en son genre, où la ville se mêle aux plages, chaque coin et recoin, chaque rocher, chaque plage, chaque arbre et chaque élément de la nature, qui constituent ce paysage semblent avoir une âme que seules les légendes populaires savent si bien entretenir et garder jalousement leur intimité et leurs secrets ; comme celle de " Sidi Said " ou " Rocher du lion ", hélas disparu.

Ce superbe " Lion " de granit qui excitait la curiosité et l’admiration des voyageurs, enchantait le regard des enfants et embellissait les souvenirs des vieux…

A soixante mètres environs, on est sur la plage " Ramel Ezzebib " (ex. lever de l’aurore) aujourd’hui " An’nasr ". Autour de cette plage, à droite, vous avez un restaurant construit sur l’eau " La Caravelle ", à gauche, sur le flanc de la colline, un autre restaurant " Le Lavandou " qui surplombe la mer et jouit d’un panorama féerique sur le golf d’Annaba ; un peu plus loin, toujours à gauche, en contrebas du cimetière Musulman " Zaghouène " un autre restaurant " Le Bamako " nous rappelle, par son nom, notre appartenance à l’Afrique.

Quant au cimetière où reposent dans leurs sommeil éternel et sans distinctions sociales, ceux qui ont été les acteurs du passé de la cité. Une échappée dans cet Eden des justes, au senteurs orientales du jasmin, du géranium, et au milieu d’immenses figuiers, oliviers, cyprès et autres arbres, tout ce qui a d’authentique Méditerranéen. Revenons sur la plage " An’nasr " qui jadis était la plage la plus visitée par la population durant la belle saison. On y venait à pied, en fiacres, et même en diligences, avec des provisions comme pour une expédition lointaine, on y voyait de kheimas à même la plage ou sur les falaises " Ras Hmem ", jusqu’à " El Kattara ", cette source au bord de la mer autour de laquelle d’interminables festivités y duraient jusqu’à tard dans la nuit avec des orchestres de musique andalouse où le bleu de la mer si pure et la brise si sereine qu’elle éveillait en eux une impression de douceur.

Après avoir pris un bol d’air et balayé du regard la cote qui s’étend à l’infini ; reprenons notre promenade vers la plage " Chat El M’rassi " (ex. St cloud) aujourd’hui Rezgui Rachid. Mais avant d’y arriver, nous verrons à gauche une impressionnante tour résidentielle en construction, collée à la falaise au lieu dit " El Kattara ", la source qui offrait ses eaux sur le bord de la mer. C’est ainsi que les deux eaux, douce et saumâtre, venait s’embrasser et se mélanger au gré des mouvements des vagues.

C’est en été qu’on voyait autour de la source, d’impressionnantes queues, où des bambins, portant divers récipients, s’approvisionnaient en eau douce pour étancher leur soif, après avoir longuement gambadé sur le sable chaud et brûlant de la plage.

Mais les visites à la source d’El Kattara ne finissaient pas en été ; elle continuaient durant toute l’année lors d’une ziara où des femmes vieilles et moins vieilles venaient exhausser un vœux, en brûlant de l’encens et badigeonnant les rochers de la source avec du henné, en allumant aussi des bougies. Et comme partout ailleurs à travers le monde, les sources sont elles mêmes " sources de légendes ". Aujourd’hui, cette source d’El Kattara est ensevelie sous les blocs de pierres qui maintiennent la route, sur laquelle nous nous baladons. 

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