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Annaba: SANTÉ PUBLIQUE - Un lit d’hôpital pour … mourir

Publié le 10/01/2015
Un lit d’hôpital pour … mourir Salah B, 52 ans, après une courte hospitalisation au service des maladies infectieuses de l’hôpital Dorban, et vu que son état de santé ne cessait de  s’aggraver malgré tous les soins prodigués, a été renvoyé chez lui « pour revenir dans cinq jours », selon le certificat  de sortie de l’hôpital, comme l’ont déclaré des membres de sa famille. Deux jours plus tard, le malade décédait dans d’atroces souffrances, ce qui était prévisible. Saliha M. 42 ans, en phase terminale d’un cancer du  poumon, n’a pas été acceptée au service des maladies pulmonaires du même hôpital, deux jours avant son décès, le médecin ayant déclaré « qu’il n’y avait plus rien à faire pour elle ». On l’a remontée dans son appartement  au 4ème étage d’un immeuble, où elle va mourir en étouffant pendant de longues heures. Des morts atroces et violentes, alors que les derniers instants des malades dans cette situation pourraient être adoucis dans un lit d’hôpital, sous oxygène pour partir doucement, sans souffrir. Est-ce possible, dans un service public qui renvoie chez elles les personnes pour lesquelles « il n’y a plus rien à faire », alors qu’il reste tout à faire, du moins du point de vue humanitaire. Nous avons interrogé plusieurs médecins sur cette question, et tous parlent « du manque de place dans les services», la première raison selon eux, de renvoyer chez eux les malades condamnés. La deuxième raison, « il vaut mieux que la personne meurt auprès de sa famille, entourée des  siens, au lieu de partir seule sur un lit d’hôpital ». Mais a-t-on seulement demandé l’avis de celui qui va mourir, et qui parfois souffre un véritable martyre, devant sa famille qui assiste, impuissante, à cette horrible agonie qui dure parfois des journées entières, en particulier quand il s’agit de maladies respiratoires ou douloureuses. Certains parents, ne pouvant supporter une telle souffrance, comme ce fut le cas pour Saliha, transportent souvent leurs malades jusqu’à l’hôpital de jour ou de nuit dans des conditions souvent difficiles et très pénibles pour le moribond, dans l’espoir d’un acte médical qui pourrait au moins atténuer ses souffrances. Mais toujours, la réponse est négative «  il n’y a rien à faire de plus. Emmenez- la chez elle, et donnez lui à manger tout ce qu’elle veut. » Comme l’ultime cigarette pour un condamné à mort. Force est de reconnaitre qu’une fois le traitement inefficace et le malade condamné, le malade est déjà rayé de la liste des vivants. « Dans la majorité des services hospitaliers, les lits sont souvent en nombre insuffisants, et nous sommes contraints de libérer ceux occupés par des personnes pour qui le traitement hospitalier n’est plus nécessaire. Ce lit libéré pourra servir à soigner un autre malade et à sauver peut être-une vie. Pour Mohamed, infirmier d’Etat, « la seule solution réside dans la création d’un service médical rattaché au CHU ou privé, spécialisé dans les soins palliatifs, pour accompagner les malades en fin de vie et qui souffrent. » Mais comme il devait l’ajouter : « cela demande un don de soi et un dévouement que peu de médecins possèdent de nos jours, malheureusement. De plus, pour les plus démunis, ce service devrait être rattaché obligatoirement au service public. Et il faut avouer que  rares sont les  médecins ou les  paramédicaux qui acceptent de se déplacer en pleine nuit dans un coin reculé de la wilaya pour soulager les souffrances d’un malade  condamné ! » En attendant…

lestrepublicain - 10 janvier 2015 - Farida H.
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Les Commentaires

a l'hôpital Dorban ce genre de situation se produisent réellement . j'ai vécu une situation similaire. un malade qui souffrait énormément s'est vu orienté chez lui avec une ordonnance à la main pour faire une scanner et revenir voir le praticien. cette personne est morte deux jours après.heuresement, qu'il ne savait pas
....exactement, de quoi il souffrait.il avait encore espoir d'une éventuelle guérissant. Ce n'est pas seulement de lit qu'ils manquent dans cet hôpital . les médecins manquent de formation en relation humaine et de respect des passions. je veux pas tomber entre leurs mains pour ce manque d'humanisme et conscience professionnelle.
Mons algerie a pleuré des puits de l'armes !!!!!!!!!avant que le monde realise le phenomene. 800000 ce n'est pas rien pour nous. rabi yarham!!!on ne laisse plus rien passer.
"des puits de larmes "
D'abord l'argent du pétrole et du gaz a été pendant des décennies dilapider, en partie dans des projets qui n'ont rien donner. Ou du moins pas ce qu'on escomptait d'eux. Et le reste s'est volatilisé, dans tout les sens du terme, un peu partout d'où justement ce manque intolérable et douloureux d'hôpitaux, de logements et de tout le reste du cortège de nos besoins indispensables.
Revenant à nos médecins. Rares sont ceux qui portent en eux ce dévouement, dont parle l'infirmier dans l'article. Un dévouement oh! combien nécéssaire dans leur fonction. Parceque leur métier n'est pas n'importe quel autre métier. C'est une fonction en relation avec la vie des humains. Donc, avant tout, il est nécéssaire qu'ils aient cette vocation qui caractérise leur fonction et les différencie des autres. C'est vrai qu'il y a un manque de places dans nos misérables hôpitaux. Mais si nos médecins sont muni de cette disposition particulière à exercer ce métier avec attachement et passion, en dépis du peu de moyens à leur disposition, ils ne réussiraient certainement pas à éliminer toutes les souffrances, mais ils aboutiraient cependant à en diminuer une grande partie. Ceci vaut également pour le personnel paramédical.
Autre question. Devient-on blasé à force de côtoyer la mort au quotidien? Et par conséquent ma vie humaine ne vaut pas grande chose ?
"Salut les amis, c'est toujours les mêmes qui s'inquiètent pour notre chère ville"

Concernant l'état de nos hôpitaux: Je vous propose de lire le point de vue de Abdou Semmar, un journaliste hors paire.
(clé) "plutôt mourir que d'aller que d'aller dans un hôpital Algérien".

je sais! que je suis peut être à l'ouest!...mais je n'arrive toujours pas a comprendre l'investissement de l'hôtel pour des milliardaires...un monde à l'envers "ya latif" d'un côté on se pavane et de l'autre les gens meurent!...notre ami ricrac "psy" me l'a expliqué...désolé...je ne suis toujours pas convaincu.
Que dire cher ami! Le mal ne date pas d'aujourd'hui. Il tient ses racines depuis 1962. Un demi siècle de perdu, de gabegie, de mauvaise gestion. Sans ajouter à cela notre sport national: Le laisser-aller,la corruption, les malversations de toute sorte qui ont achevé de plumer le pays jusqu'à l'os etc...On aurait pu, non seulement construire des hôpitaux partout et par dizaine jusqu'au petit village qui figurerait sur la carte du pays, mais aussi nous munir de tout l'essentiel indispensable à un pays digne qui se respecte parceque nous sommes un pays riche et que tout cela est réalisable sans avoir besoin d'en rêver.
"InfoécoloetmanquedinfrastructuresaOuargla"

A.Semmar : un journaliste qui va au cœur des problème, 12/01/15 à 10h22, a lire (clé)"les chaudes larmes d'un habitant d'Ouargla" ne pas oublier de cliquer gaz de schiste en rouge.
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