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"DURA LEX, SED LEX !"

Publié le 04/01/2020
"L Q O" par Belkacem Ahcène-Djaballah 4/01/2020 "DURA LEX, SED LEX !"Un communiqué de la Direction de l'information de la présidence de la République qui indique que «l'information officielle est rendue publique à travers des communiqués de la présidence de la République publiés par l'agence «Algérie Presse Service» (APS) et que toute information rapportée en dehors de ce canal est à classer dans la case de la propagande et la désinformation», et voilà que la Toile et les rédactions s'enflamment. Peut-être sans prendre le temps de bien lire ou de lire entièrement ou de ne pas lire du tout le texte diffusé ? La Direction affirmait seulement que les informations diffusées à travers tout média ou plateforme de communication au titre de «scoop ou dans le but de faire accroire à l'opinion publique à une proximité de la source d'information sans respect des lois de la République et des règles de la déontologie exposeront leurs auteurs aux peines prévues par les lois de la République». Un ton menaçant au premier abord mais, à la limite, à mon sens, compréhensible en se basant sur les nouvelles (sic !) méthodes, ô combien étranges, de collecte et de diffusion des informations dans notre nouveau monde de la com. Depuis 1990, mais bien plus depuis 1999 (avec l'arrivée au pouvoir d'un «Red'chef suprême» ne travaillant qu'avec les «siens» (il (me) l'avait déclaré ouvertement et devant témoins, afin qu'«ils» comprennent le message !), c'est à qui fournira le plus de «scoops», parfois, sinon souvent, bien inutiles, sauf pour celui qui pourrait s'en servir, soit pour brouiller les cartes (politiques), soit pour camoufler certaines choses (économiques) inavouables. Car, il faut bien comprendre qu'ailleurs, dans le monde développé où la concurrence est reine et avec un minimum de transparence, le «scoop» est né et s'est développé au niveau de la presse dans un but économique et commercial franc et massif : premier arrivé, premier servi en ventes et en publicité et, parfois, lorsque le scoop est accompagné d'enquêtes et d'analyses approfondies sur le fait lui-même en notoriété à ramasser au passage. La course au scoop n'est, pour ce qui concerne les médias classiques (télévisions, presse écrite, radios), chez nous, d'aucune rentabilité (sauf politicienne ou/et «affairiste»). Pourquoi ? Peu à peu, tout particulièrement durant ces deux dernières décennies, l'information publiée est devenue la «fille aînée» d'un système (celui des maîtres et de leurs serviteurs) «triturant» la gestion des titres et des chaînes, de même que des sites ou blogs et d'agences de pub. Presque tous avec des «fils aux pattes» par le biais de la «corruption soft» : publicité institutionnelle et souvent venant d'entreprises privées proches des «pouvoirs», tirages complaisants et factures impayées, diffusions incontrôlées et incontrôlables, grosses commandes de campagnes de pub sans appels d'offres ou de consultations. Elle n'est donc «payante» que pour les «affairistes» de l'info et de la com -qui se sont, d'ailleurs, bien enrichis au passage- qui ont trouvé, auprès de bien des «centres de décision», des «gorges bien profondes» et, à défaut, les trottoirs, les (d-)égouts et les arrière-salles de cafés. Allant jusqu'au chantage par le biais des «infos» liées à la vie privée et/ou intime, bien loin de l'information liée à la vie publique ! Hélas, malgré les menaces (?!), la «course au scoop» va perdurer jusqu'au jour où la pratique (promise et espérée depuis si longtemps mais toujours remise à plus tard ou revue et corrigée au fil du temps et des problèmes) des rencontres périodiques du président de la République (ce qui n'empêche pas les autres décideurs d'en faire de même dans leurs champs d'intervention respectifs) avec les représentants accrédités des organes de presse agréés, sans pour autant empêcher la collecte parallèle bien intentionnée libre. Quand on voit dans quel état délabré a été laissé le champ communicationnel par le régime déchu qui n'a fait que «zapper» les problèmes d'organisation des moyens et des travailleurs de la presse et le «principe de l'échelle des valeurs», on peut émettre quelque doute sur un succès rapide. Peut-être, pour réparer ou limiter les dégâts, seulement revenir aux fondamentaux de la com institutionnelle : la célérité, la transparence dans la gestion des contenus et des moyens, l'exactitude des faits. Le consommateur (pas aussi bête qu'on le croit !) fera le reste. J'ai même l'impression que cela a déjà commencé".
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Les Commentaires

"Dura lex, sed lex une locution latine signifiant « dure est la loi, mais c'est la loi »"

Quels talents possèdent nos brillants journalistes...je reste toujours en admiration...ils écrivent dans la langue de Molière...tout comme moi!...lorsque tous les matins je mets mes chaussettes...je reste vraiment ébahi par leurs écritures!.
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