Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/"Bientôt « un jour sur deux » d’eau potable pour les Algériens !"
Zone Membre
Publicités

"Bientôt « un jour sur deux » d’eau potable pour les Algériens !"

Publié le 22/03/2021
"22/03/2021"AP+"Bientôt « un jour sur deux » d’eau potable pour les Algériens !"L’eau deviendra dans un futur proche une denrée rare, très rare. Et dans les mois à venir, les Algériens seront confrontés à des coupures intempestives concernant l’alimentation en eau potable. Et c’est le directeur général de l’Algérienne des eaux (ADE), Hocine Zair, qui tire la sonnette d’alarme ce lundi matin sur les ondes de la Chaine III de la Radio algérienne.
« Actualité précédente
"Pétrole découvert à Constantine : un groupe d’experts de Sonatrach sera sur les lieux mardi"
Actualité suivante »
"Document exclusif. Pipes et tubes pour les puits de pétrole et de gaz : les nouvelles magouilles des respons

Les Commentaires



L’eau deviendra dans un futur proche une denrée rare, très rare. Et dans les mois à venir, les Algériens seront confrontés à des coupures intempestives concernant l’alimentation en eau potable. Et c’est le directeur général de l’Algérienne des eaux (ADE), Hocine Zair, qui tire la sonnette d’alarme ce lundi matin sur les ondes de la Chaine III de la Radio algérienne.

« Si la situation ne s’améliore pas sur les deux mois à venir, l’alimentation en quotidien qui se situe entre 10h et 18h sera réduite pour passer entre 6h et 12h voire à un jour sur deux », a prévenu ainsi ce haut responsable qui met en garde les Algériens contre les risques des futures pénuries qui toucheront de plein fouet l’alimentation en eau potable. Hocine Zair a fait savoir que dans le cadre d’une démarche d’économie d’eau, « cette situation nous impose de préserver les réserves existantes au niveau des barrages, ce qui va se traduire inévitablement sur le terrain par une réduction des plages horaires de distribution, sauf si les réserves se reconstituent d’ici le mois de mai prochain ».

Selon les données récentes publiées par l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), le pays enregistre une moyenne de 44 % de remplissages de barrages, a-t-il rappelé. Cependant, les barrages et les autres eaux de surface, ne représentent que 40 % des ressources utilisées pour l’alimentation en eau potable, à coté d’autres alternatives telles que l’eau de mer dessalée et l’eau issue des forages.

Hocine Zair, le changement climatique impose de s’appuyer sur le dessalement d’eau de mer, permettant ainsi de réserver l’eau des barrages aux régions des Hauts plateaux et à l’irrigation. Le même interlocuteur a fait savoir que le coût moyen de production était de 60 dinars/m3 alors que le prix de commercialisation du mètre cube au niveau national est de 6,30 dinars, le différentiel étant compensé, a-t-il dit, par les subventions de l’Etat.

Soulignons enfin que l’Algérie fait l’objet d’un véritable stress hydrique, à savoir une pénurie d’eau. Récemment, Algérie Part avait tiré la sonnette d’alarme en publiant une longue enquête dans laquelle est clairement démontrée que l’Algérie menacée par la soif malgré les 55 milliards de dollars dépensés depuis… 2000.

La croissance démographique et les changements climatiques, et de ce fait l’accès à l’eau potable pour la population, constitue un défi majeur pour l’Algérie dans les décennies à venir. En été 2019, une étude de l’Institut de prospection économique en Méditerranée (Ipemed) a relevé les vulnérabilités des potentialités hydriques pour l’Algérie. D’après l’étude l’Algérie est classée parmi les pays les plus exposés à un stress hydrique à long terme dans le pourtour méditerranéen. En effet, l’étude intitulée «L’accès à l’eau et l’assainissement en Méditerranée, les finances innovantes: solutions ou illusion?» démontre que l’Algérie figure parmi les pays les plus exposés à un stress hydrique à l’horizon 2030. Un diagnostic qui n’a jamais été nié en vérité par les autorités algériennes. Mais contre ce danger majeur, ces dernières années, l’Algérie s’est comportée avec énormément de négligences et d’amateurisme dans la gestion des projets structurants visant à préserver cette denrée rare qui est… l’eau.








Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires