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Grèves, ébullitions dans plusieurs secteurs, mécontentements et flambées des prix... Avis de tempête social

Publié le 17/04/2021
Grèves, ébullitions dans plusieurs secteurs, mécontentements et flambées des prix... Avis de tempête sociale
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Le gouvernement, face à la fièvre sociale, croit pouvoir juguler cette crise en occultant ses effets mais il semble oublier que l'on ne guérit pas d'une fièvre en cassant le thermomètre.

Des flambées inexpliquées



Postiers, enseignants du primaire, travailleurs des impôts ou encore fonctionnaires des corps communs, tous ont décidé de renouer avec la protestation. Certains secteurs observent, actuellement, une grève, d'autres ont annoncé un débrayage dans les prochains jours et il n'est pas à écarter que la liste de la fronde sociale s'allonge encore plus, à l'avenir. Car, le mécontentement général provoque l'ébullition. Faut-il voir dans la convergence et le timing des mouvements de protestation, de la «complotite» et de la conspiration? Y a-t-il une main étrangère qui manipule pour faire synchroniser la colère des travailleurs et la déclencher au même moment,? Cela a été dit, il y a quelques mois, lorsqu un problème de liquidité s'est posé, que les coupures d'électricité et d'eau étaient très fréquentes même durant les deux jours de l'Aïd et que les forêts étaient en feu. Des coupables ont été, certes arrêtés, mais cela ne signifie nullement que cet argument puisse être valable à chaque fois que des citoyens grognent? Aujourd'hui, l'exaspération des travailleurs se généralise et risque bien de contaminer toute la société dont le quotidien est de plus en plus pénible en raison de la grave crise économique que traverse le pays, doublée par la crise sanitaire. Le constat est donc, sans appel: l'Algérie vit un profond malaise sociale. Les raisons sont un secret de Polichinelle. Il s'agit de la détérioration du niveau de vie, du chômage en hausse, de la flambée des prix, des pénuries... mais aussi et surtout d'une crise de confiance entre gouvernants et gouvernés. Une confiance qui ne semble pas avoir été gagnée par le gouvernement Djerad, en raison de l'avalanche de fausses promesses dont l'équipe gouvernementale a fait preuve. En fait, dès le début, Djerad savait pertinemment que la mission était difficile de gagner la confiance d'un peuple désabusé. Il avait d'ailleurs, le jour de sa nomination, affirmé «nous devons travailler avec toutes les compétences nationales et les cadres du pays, les citoyennes et les citoyens, afin de sortir de cette période difficile (...) Nous sommes devant un grand défi pour regagner la confiance du peuple». Mais au lieu de travailler à regagner cette confiance, son équipe a fait tout faux. En prenant des engagements sans les honorer et en faisant des promesses sans lendemains, les ministres ne pouvaient qu'attiser encore plus la colère des citoyens au point de les faire douter dans le projet de l'Algérie nouvelle.
Or, pour construire l'avenir, tout repose sur la confiance. L'Algérie a aujourd'hui des caisses vides et l'argent n'existe pas pour permettre des augmentations de salaires. Une situation qui aurait été assimilée par les travailleurs si seulement ces derniers avaient une totale confiance en leurs dirigeants. Tout autant, les citoyens auraient pu déjouer eux-mêmes la spéculation ou même bouder des produits pour casser les pénuries si on leur avait juste dit la vérité. Or, ce n'est pas le cas. Le gouvernement, face à la fièvre sociale, croit pouvoir juguler cette crise en occultant ses effets, mais il semble oublier que l'on ne guérit pas d'une fièvre en cassant le thermomètre. Il ne faut pas refaire les mêmes erreurs et faire dans le déjà-vu. Il ne faut pas admettre l'existence d'un mécontentement populaire et affirmer qu'il est instrumentalisé et exploité par des parties jamais désignées. Il faut faire face à la réalité, seul moyen à même de donner au gouvernement la possibilité de trouver une solution juste et acceptée par tous. Avis de tempête. Cette ébullition sociale risque de mener vers des lendemains incertains. L'heure est de prendre le taureau par les cornes et résoudre les problèmes par la voie de la sincérité, car comme le dit si bien la maxime: «Le courage en politique est de chercher la vérité et de la dire». Toute crue.

Hasna YACOUB
Une confiance qui ne semble pas avoir été gagnée par le gouvernement Djerad, en raison de l'avalanche de fausses promesses dont l'équipe gouvernementale a fait preuve. En fait, dès le début, Djerad savait pertinemment que la mission était difficile de gagner la confiance d'un peuple désabusé.
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