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LE RACKET COMME MÉTIER

Publié le 02/06/2021
LE RACKET COMME MÉTIER
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LE RACKET COMME MÉTIER

par Abdou BENABBOU


Ne se contentant pas de phagocyter les portefeuilles des automobilistes avec main basse sur les trottoirs et sur les aires de stationnement public, voilà maintenant qu'on lance le dévolu sans pudeur et sans retenue sur les cimetières. Il est question aujourd'hui de payer pour enterrer un proche comme si le drame des familles n'était pas assez lourd à endosser. Des fossoyeurs improvisés en contrebandiers d'un nouveau genre s'installent dans les arènes des derniers repos. Les morts n'auront plus bientôt que le poids du troc et du commerce. Le deuil et le linceul seraient en passe d'interpeller le racket pour que l'affliction des âmes devienne monnayable. Il en est de même pour la mendicité qui est devenue un métier gratifiant, diktat et diatribe contre tous ceux qui gagnent leur pain honnêtement.

C'est bien un nouveau terrorisme qui s'installe en interchangeant ses faces pour mettre en danger la quiétude sociale en rendant caduques les notions de droit et de légitimité et en ternissant la projection de ce que l'on attend d'une heureuse et bénéfique Algérie nouvelle.

L'opportunisme sauvage est en passe de transformer des sangsues en pieuvres monstrueuses car il est aisé pour n'importe quel quidam impudique, sans qualification et nulle compétence, de se voir rémunérer pour une journée de hardiesse dix fois plus que ce que gagnerait un travailleur à la sueur de son front. Ne plus se fouler le doigt rapporte mieux que l'effort quand la piraterie est permise et quand les entorses à la légalité s'autorisent une installation en toute impunité. La montée des périls et la mortelle violence devenues une culture dans certains pays d'Amérique latine sont des alertes et des avertissements utiles pour que la société algérienne ne suive pas le même chemin.

Le chômage et la nécessité de survivre libèrent des témérités extrêmes qui, avec le laisser-aller manifeste des pouvoirs publics, risquent d'aboutir à livrer la société à toutes les formes de guet-apens. Là aussi, le mutisme des garants de la paix sociale, en se croisant les bras comme si de rien n'était, laisse bourgeonner des tares et des travers susceptibles en se développant de mener le pays vers un abîme insoupçonné. La présence et la consistance de l'Etat sont d'abord et avant tout identifiables et confirmées par le contribuable à ce niveau.



Des fossoyeurs improvisés en contrebandiers d'un nouveau genre s'installent dans les arènes des derniers repos.
Le deuil et le linceul seraient en passe d'interpeller le racket pour que l'affliction des âmes devienne monnayable.
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