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«La vaccination massive est la seule solution»: Flambée des cas de contaminations et du nombre de décès

Publié le 24/07/2021
«La vaccination massive est la seule solution»: Flambée des cas de contaminations et du nombre de décès"
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«La vaccination massive est la seule solution»: Flambée des cas de contaminations et du nombre de décès"

par El-Houari Dilmi


La situation épidémiologique continue à susciter de grandes craintes chez les professionnels de la santé, surtout avec le rebond inquiétant des cas de contaminations et le nombre de morts qui ne cesse de grimper.

«Nous sommes à 1200 cas par jour et Dieu seul sait quand est-ce que nous aurons atteint le pic», s'est alarmé le Pr Kamel Djenouhat, jeudi, invité de la Radio nationale.

En effet, le président de la Société algérienne d'immunologie, juge le variant Delta «très dangereux» : «Les hôpitaux parlaient au début de saturation des lits de réanimation, maintenant c'est la saturation des lits d'hospitalisation, ce qui est très inquiétant et alarmant», s'est inquiété le Pr Djenouhat.

Dressant un constat sans appel, l'immunologue a ajouté que «le variant Delta est très transmissible, au lieu de contaminer trois personnes, le patient infecté en contamine quatre, l'augmentation des cas est exponentielle», a-t-il encore alerté.

Cette flambée des contaminations qui a surpris les professionnels de santé est d'autant plus inquiétante qu'elle est intervenue dans un laps de temps très court, avec une hausse du nombre de décès.

Le président de la Société algérienne d'immunologie a également révélé que «l'atteinte des poumons est plus importante avec le variant Delta.

En discutant avec les collègues radiologues, nous avons constaté que durant cette vague, la plupart des patients qui se présentent au scanner ont des atteintes de poumons qui dépassent les 50%, c'est un élément d'analyse grave», a-t-il insisté, ajoutant «qu'aucune tranche d'âge n'est épargnée par ce virus».

Le deuxième élément grave, selon le Pr Djenouhat, c'est la situation aux urgences pédiatriques : «le tiers des patients consultent en suspicion de Covid, dans un hôpital de l'est du pays, nous avons eu deux cas de nouveaux nés de 15 jours avec des poumons blancs», a-t-il révélé, insistant sur la rareté d'un tel cas de figure.

«Le virus n'a besoin que de quelques minutes pour se transmettre», prévient le Pr Kamel Djenouhat, qui a réitéré les mises en garde à l'adresse du grand public.

«Les différents clusters détectés après des regroupements familiaux démontrent la baisse de vigilance», a dénoncé l'immunologue, appelant la population au strict respect des gestes barrières et les pouvoirs publics à davantage de fermeté dans le contrôle du respect du protocole sanitaire.

«La pandémie des non-vaccinés»

«Le profil des patients a changé», a mis en garde le spécialiste : «lorsqu'on rentre dans un service Covid, on a l'impression d'être déjà en réanimation ; maintenant, ce sont tous les patients qui nécessitent de l'oxygène, en grande quantité», prévient le président de la Société algérienne d'immunologie.

«Les hôpitaux doivent consacrer aux patients Covid, au moins 50% de leur capacités en lits d'hospitalisation pour faire face à cette vague très meurtrière», a-t-il mis en garde.

L'invité de la Radio a encore prévenu contre le surmenage des équipes médicales et appelle à intensifier la vaccination.

«Aux Etats Unis, on l'appelle désormais la pandémie des non-vaccinés, moi je préfère être scientifique et dire que maintenant, c'est la pandémie des sujets non-immunisés, c'est-à-dire, les sujets qui n'ont pas été vaccinés, les sujets qui n'ont pas contracté le virus et les sujets qui ont eu le virus mais qui ont perdu leur immunité», a affirmé le Pr Kamel Djenouhat.

«Transporter l'oxygène dans un pays-continent»

«Les entreprises activant dans la production et le transport de l'oxygène liquide sont réquisitionnées afin de pouvoir satisfaire la demande de toutes les structures hospitalières, a indiqué, de son côté, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed.

«Les ministères de l'Industrie et de l'Industrie pharmaceutique ont réquisitionné l'ensemble des moyens de production et de transport de l'oxygène liquide, qui seront désormais coordonnés par une cellule au niveau du Premier ministère pour pouvoir acheminer l'oxygène vers toutes les structures hospitalières», a précisé M.

Benbahmed dans une déclaration postée sur le page Facebook officiel du ministère.

Selon M. Benbahmed, «il ne s'agit pas seulement de produire de l'oxygène, mais aussi de le transporter dans un pays continent» : «au vu du maillage formidable d'infrastructures hospitalières, il faut pouvoir contenter tout le monde», a-t-il expliqué, précisant que l'Algérie produit actuellement près de 430.000 litres par jour d'oxygène liquide, soit le triple de la production moyenne en 2020.

«Cette quantité représente près 400 millions de litres d'oxygène gazeux, ce qui permet de prendre en charge des dizaines de milliers de malades», a-t-il assuré, annonçant également, une hausse prochaine de la production d'oxygène liquide avec l'entrée en activité de nouveaux intervenants qui «ont quasiment fini leurs installations et qui devraient être opérationnels dans les semaines à venir».

Et au-delà de ces capacités de production, de nombreuses opérations d'importation de concentrateurs d'oxygène ont été introduites, a encore révélé le ministre.

Ainsi, «près de 6.000 concentrateurs devraient être importés dans les semaines à venir dont près d'un millier dans les jours qui viennent», a-t-il précisé, expliquant que «cela devrait permettre de pallier le problème des malades qui sont oxygénés à domicile ou dans des lieux qui ne bénéficient pas d'infrastructures d'oxygénothérapie».
En discutant avec les collègues radiologues, nous avons constaté que durant cette vague, la plupart des patients qui se présentent au scanner ont des atteintes de poumons qui dépassent les 50%, c'est un élément d'analyse grave», a-t-il insisté, ajoutant «qu'aucune tranche d'âge n'est épargnée par ce virus». Le deuxième élément grave, selon le Pr Djenouhat, c'est la situation aux urgences pédiatriques : «le tiers des patients consultent en suspicion de Covid, dans un hôpital de l'est du pays, nous avons eu deux cas de nouveaux nés de 15 jours avec des poumons blancs», a-t-il révélé, insistant sur la rareté d'un tel cas de figure.
«Le virus n'a besoin que de quelques minutes pour se transmettre», prévient le Pr Kamel Djenouhat, qui a réitéré les mises en garde à l'adresse du grand public. «Les différents clusters détectés après des regroupements familiaux démontrent la baisse de vigilance», a dénoncé l'immunologue, appelant la population au strict respect des gestes barrières et les pouvoirs publics à davantage de fermeté dans le contrôle du respect du protocole sanitaire.
«Aux Etats Unis, on l'appelle désormais la pandémie des non-vaccinés, moi je préfère être scientifique et dire que maintenant, c'est la pandémie des sujets non-immunisés, c'est-à-dire, les sujets qui n'ont pas été vaccinés, les sujets qui n'ont pas contracté le virus et les sujets qui ont eu le virus mais qui ont perdu leur immunité», a affirmé le Pr Kamel Djenouhat.
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