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«Plan destination Algérie»: Les attentes des professionnels du tourisme

Publié le 17/09/2021
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«Plan destination Algérie»: Les attentes des professionnels du tourisme

par Abdelkrim Zerzouri


La mission qui vise à donner vie au tourisme en Algérie n'a jamais abouti à des résultats probants, depuis de longues années qu'on s'y essaie, déjà, et avec le passage du Covid-19, elle devient tout simplement des plus embrouillées.

Dans des moments où le gouvernement affiche une détermination claire pour secouer ce secteur générateur de rentrées en devises, du moins en perspectives, parce que rien de sérieux ne pouvait se faire dans la pratique à l'ombre d'une crise sanitaire qui a mis à genoux le tourisme dans des pays bien rodés, il se retrouve, donc, confronté à d'énormes difficultés, qui pousseraient les plus tenaces à l'abandon de cette piste, et qui rend sceptiques le plus optimiste des professionnels dans ce créneau. Ou faut-il prendre carrément le taureau par les cornes pour forcer le destin d'un secteur tout promu à faire de l'Algérie une véritable destination touristique. Rien de nouveau, donc, si le Premier ministre en a fait dans son plan d'action une légende, puisque le « Plan Destination Algérie » est partie intégrante du programme du Président de la République depuis son installation au Palais d'El Mouradia. Seulement, on en apprend un peu plus sur ce « Plan », ou sa concrétisation sur le terrain, quand les autorités annoncent qu'elles comptent soutenir financièrement le travail des agences de tourisme et faciliter les procédures de visa au profit des touristes étrangers. On parle de mesures urgentes que le département du tourisme devrait mettre en œuvre afin de relancer le secteur durement impacté par le crise de coronavirus, à commencer par la plus importante, en l'occurrence la préservation de l'activité touristique, à travers les mesures de soutien financier en faveur des entreprises et des opérateurs touristiques, la facilitation de l'accès au foncier touristique, l'encouragement de l'investissement et le financement des projets touristiques, la révision de la politique des prix, la promotion de la destination Algérie en recourant aux nouvelles technologies et la médiatisation sur les réseaux sociaux, la promotion du tourisme thermal et de l'artisanat traditionnel, ainsi que le tourisme domestique. Que pensent les professionnels de ce Plan ambitieux ? « On ne peut rien espérer de bon sans mettre le doigt sur le mal », nous dira A. Raouf, gérant d'une agence de tourisme qui a connu de beaux jours avant que la crise n'étouffe ses activités. Pour permettre aux voyagistes de se remettre sur pieds, il y a effectivement des urgences à régler, sur les plans financier et législatif, estime notre interlocuteur.

La formation et l'investissement étrangers, gages de réussite

«Honnêtement, en convient-il, sans connaître les détails de ce Plan destination Algérie, on ne peut rien avancer pour le moment. Mais, les professionnels sont unanimes à dire que l'urgence est de régler les loyers des locaux loués auprès de particuliers, fermés depuis plus d'une année alors que leurs propriétaires exigent le paiement de la location rubis sur ongle. Les autorités seraient, ainsi, bien attentionnées de trouver un moyen ou un mécanisme pour aider les agences de tourisme à régler ce chapitre, et le plus efficace serait d'endosser le paiement de ces loyers selon les prix fixés sur les déclarations des propriétaires auprès des impôts. Car, sans faire ce pas en urgence, il n'y aurait pas grand monde à soutenir, vu que la grande majorité des agences de tourisme n'ont plus les moyens d'ouvrir un siège avant de prétendre s'engager dans les activités, aussi incertaines soient-elle, encore, dans ce brouillard qui couvre toujours le métier des voyagistes.

Et, il y a bien sûr d'autres soucis à aplanir, dont les charges fiscales et sociales, et le volet remboursement des billets d'avion non utilisés à cause de la longue paralysie de la Compagnie aérienne nationale, et d'autres étrangères, due à la crise sanitaire. « J'ai hissé le rideau de mon agence ces derniers jours, et les premiers clients que j'ai reçu ont été ceux qui sont venus réclamer le remboursement de leurs billets d'avion, ainsi que le propriétaire du local, venu exiger lui également son dû », lance à ce propos avec dépit M. A. Raouf. Et il y encore la possibilité d'aider les agences de tourisme, en arrangent le dispositif législatif pour leur permettre d'investir dans le créneau du transport, tant que les autorités manifestent leur intention d'ouvrir le transport aérien au privé, c'est-à-dire leur offrir l'opportunité de se regrouper entre eux et de louer des avions afin de les utiliser dans les déplacements des clients, soutient-il. « Il serait franchement vain de chercher à développer le tourisme et rester otage d'une seule Compagnie aérienne, estime notre interlocuteur.

D'autres actions sont aussi importantes si on veut vraiment se lancer dans la concurrence, très rude, et faire de l'Algérie une destination touristique prisée par les étrangers », indique notre interlocuteur. Et de préciser « mais, il s'agit d'actions qui s'inscrivent dans le moyen et long terme, le renforcement des infrastructures de base et la diversification des gammes, en évitant de trop axer sur le luxe, trop cher et destiné à une clientèle bien déterminée. Ainsi que la formation et l'ouverture du créneau devant les investisseurs étrangers, qui seraient eux-mêmes des labels de notoriété à faire valoir devant la clientèle étrangère. De toute façon, rappellent des professionnels, nous sommes en basse saison et il faut préparer la haute saison, sans précipitation et sur des bases solides », conclut-il.
« J'ai hissé le rideau de mon agence ces derniers jours, et les premiers clients que j'ai reçu ont été ceux qui sont venus réclamer le remboursement de leurs billets d'avion, ainsi que le propriétaire du local, venu exiger lui également son dû"
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