Quatre familles dorment à la belle étoile à Annaba

Suite à l’application d’une décision judiciaire émanant de la cour d’Annaba qui date du 24 décembre 2006, les familles Mokhtari, Bouchareb, Raïs et Mettareh se trouvent être actuellement livrées à elles-mêmes. Cette situation a, en effet, laissé plus d’un pantois et abasourdi face aux préjudices moraux et physiques engendrés.
Il faut savoir que les quatre familles qui habitent la ferme Bensalem, jouxtant l’endroit appelé communément “Pont-Blanc” depuis plus de 50 ans, ont été pris au dépourvu par la tournure des évènements et le mutisme à la limite de la connivence des responsables, nonobstant les innombrables appels de détresse lancés pour trouver une issue acceptable à toutes les parties, mais en vain. Chassées de leurs demeures et élisant domicile sur les trottoirs, les quatre familles ne savent plus à quel saint se vouer face à la démission des responsables et au désintérêt des pseudo-associations caritatives qui se sont confinées dans un silence radio. De leur côté, les élus de l’APW ont, dans une correspondance au premier responsable de la wilaya, datée du 10 du mois en cours, interpellé ce dernier pour “mettre fin au calvaire des familles qui souffrent le martyre, et ce, en préservant leur dignité par leur relogement systématique”. Reste que la continuité de la responsabilité de l’Etat est de mise dans pareille situation. Ces familles ont été victimes de politiques archaïques à l’image de la révolution agraire qui a récupéré les terres et puis quelques décennies après, d’une nouvelle redistribution des mêmes terres à leurs premiers propriétaires, au grand dam des simples citoyens.
Le soir d'Algérie > 31/07/07 > Daoud Allam