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Annaba. Vibrant hommage à Hassan El-Annabi

Publié le 21/08/2007

Festival Malouf Annaba - AnnabaCityLa ville d’Annaba abrite, depuis avant-hier et jusqu’à demain, la dixième édition du festival de la chanson malouf, en hommage au maître de cet art, feu Hassan El-Annabi. Organisée sous l’égide de l’Office de la culture et du tourisme de la commune d’Annaba, la manifestation est initiée par l’Association des amis et élèves de Hassan El-Annabi, décédé le 30 septembre 1991, laissant derrière lui un riche répertoire, repris par une dizaine d’artistes talentueux, issus notamment de l’école que le défunt avait fondée durant les années 1970, et qui donne ses fruits à ce jour.

Ont pris part à cette manifestation au riche programme, pour lequel le coup d’envoi a été donné par M. Kouadria Noureddine, président d’APC d’Annaba, plus d’une centaine d’artistes perpétuant cet art, à l’image de la troupe de l’Association des amis et élèves de Hassan El-Annabi, lesquels ont ouvert le festival par une chanson de l’éminent cheikh Zerouk Abdelaziz, en hommage au défunt et en reconnaissance pour sa contribution dans l’art du malouf.

Un art déjà par des prédécesseurs comme cheikh Tidjani, Hmed Ben Aïssa, El-Okbi, ou encore cheikh El-Kourd, premier inspirateur de Hassan El-Annabi, de son vrai nom Hassan Aouchal. Cet artiste, amoureux de la ville des Jujubes au point de se surnommer El-Annabi, a su créer son propre style qu’est annabi le malouf, lequel devint une référence artistique spécifique à la région d’Annaba, rivalisant ainsi avec le style des artistes du malouf de son époque, à l’image de cheikh Semai, Ben Khammar Mustapha et tant d’autres.

Cela lui vaudra une renommée aussi bien nationale qu’internationale. D’ailleurs, il faut noter que Hassan El-Annabi est l’artiste préféré des Souk-Ahrassiens, car s’étant produit la première fois dans la ville de Tagaste, au côté des frères Benzarka en 1948.

Onze ans après, il sortait son premier 45 tours. Une soixantaine d’années après les toutes premières chansons de Hassan El-Annabi, comme Jesmi Fana, ou encore Rouh ya beni el ourchen, celles-ci sont non seulement fredonnées par ses fans, mais restent toujours d’actualité, et sont reprises par ses élèves, devenus tous de grands artistes, à l’image de M’barek Dakhla et Faycel Kahia.

Ce qu’il faut relever concernant cette manifestation, dans sa première soirée, c’est l’absence des trois artistes du malouf. C’est dire que cette édition est similaire à celle de 2006. C’est un véritable fiasco heureusement qu’il y avait le public fidèle admirateur du maître en particulier et du malouf en général. Pour lui, c’était retrouver la nostalgie d’une ère musicale le temps de quelques jours.

Amira Bahri [LE JEUNE INDEPENDANT - 21-08-2007]
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