Prévue initialement à Sidi Salem, la station d'épuration des eaux usées sera finalement réalisée dans la localité de Lallelick, à quelques dizaines de kilomètres à l'est de Annaba. Le premier site retenu pour abriter cette infrastructure s'est avéré inapproprié selon les services du contrôle technique après expertise du sol.
Une commission interministérielle d'extraction des terres agricoles, lors de sa visite en février dernier, avait émis un avis favorable sur le site de Lallelick. D'un coût de près de 5 milliards de dinars, cet ouvrage devra desservir l'équivalent de 580 000 habitants à l'horizon 2025, extensible à 2035 avec un débit de plus de 80 000 m3/j. Il ciblera, dans une première phase, Annaba, El Bouni, Boukhadra, Bouzaâroura et le couloir Kherraza-Oued Ennil pour traiter, dans une seconde étape, les eaux usées provenant de la zone d'El Hadjar et Sidi Amar pour atteindre, au total, près de 80% de la population de la wilaya.
Le processus d'épuration des eaux usées et boueuses activées comprend, selon les explications fournies lors de la célébration de la journée mondiale de l'eau (22 mars), deux filières de traitement d'eau et de boue. Ce projet vise un double objectif de dépollution du milieu naturel et de mobilisation des ressources en eau non conventionnelle, au profit du secteur de l'agriculture pour l'irrigation des terres et de celui de l'industrie, notamment l'usine Arcelor-Mittal, ex-complexe sidérurgique d'El Hadjar, grand consommateur d'eau. Le gain en eau qu'il a généré sera utilisé au renforcement de l'AEP des zones connaissant un déficit.
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