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Annaba. Il étrangle son ami et le jette à la mer

Publié le 07/02/2007

 La juge de la cession criminelle de la cour d’assises de Annaba, a condamné à perpétuité M. Sabri, 26 ans, chômeur, pour meurtre de son ami B. Ziane, et l’acquittement pour deux autres suspects, H. Hocine, 33 ans et M. Ramzi 22 ans. Le procureur avait requis dans cette affaire, la peine de mort pour les trois inculpés, lors de la cession de la cour d’assises de Annaba tenue avant-hier.
Les faits remontent au soir du 23 mai 2004 sur la plage de Sidi Salem, un des quartiers les plus “chauds” de Annaba. À l’issue d’une beuverie agrémentée de psychotropes et de kif, Sabri et Ziane, en compagnie de deux individus que le mis en cause identifiera, mais que la justice disculpera, faute de témoignages précis, finiront par se disputer, pour en arriver aux mains.
À l’issue de la bagarre, Ziane sera étranglé à l’aide d’une corde de nylon, délesté de ses chaussures et de ses vêtements, d’une somme de 140 DA, et sera jeté à la mer, les mains liées dans le dos. Son cadavre, rejeté par les vagues, sera trouvé par des passants.
L’enquête va s’avérer difficile pour les policiers, car le suspect n°1 est sourd-muet, et ces derniers vont sillonner Sidi Salem en sa compagnie, pour qu’il désigne enfin ses complices potentiels. Des complices que les deux témoins de la beuverie, appelés à la barre, ne vont pas reconnaître, semant ainsi le doute dans cette affaire.
La défense, de son côté, relèvera des carences dans l’instruction, notamment en matière de reconstitution des faits, ainsi que le recours à un expert psychiatrique pour le mis en cause, connu dans son quartier pour être particulièrement violent. Elle a, en outre, pointé du doigt le travail de la police qui n’avait pas, lors de l’enquête, demandé les services d’un traducteur pour pouvoir mieux interroger le suspect n°1.
De son côté, Sabri, qui, cette fois, était assisté d’un traducteur, devait maintenir ses premières allégations, désignant formellement les deux autres mis en cause comme étant les meurtriers de Ziane. “Comment un être aussi chétif que Sabri aurait-il pu terrasser, ligoter et étrangler la victime qui était de forte stature”, devait s’interroger l’avocat de Sabri. Ce dernier, terré dans son silence, suivait sans comprendre le déroulement du procès.

Liberté > 07/02/07 > Hafiza M

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