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Annaba. La crise dans la filière tomate persiste

Publié le 30/03/2011

Vers la vente des usines en difficulté?

Annaba TomatesVoilà un secteur qui est pris en charge par l’Etat d’une manière aléatoire et par à-coup, alors qu’il s’agit de le suivre pas à pas. Les spécialistes de l’import-export ont des dents très longues et bien acérées.

Au moment où l’Etat entend rendre le potentiel national industriel et de production à la viabilité, ce qui se trame ces derniers jours laisse croire que le sort de la filière tomate est déjà scellé. Le secteur ayant été confronté à des contraintes de tout ordre, semble voué à la disparition, à la grande satisfaction des spécialistes de «l’import-import» et autres prédateurs de tous bords. Les pouvoirs publics sont interpellés, encore une fois, pour lui lancer une bouée de sauvetage.

En effet, malgré les décisions majeures, récemment prises par le gouvernement pour sauver la filière de la tomate industrielle d’une disparition totale certaine, les institutions bancaires se précipitent pour vendre les usines de transformation avec lesquelles elles sont en litige. «Quelles en sont les véritables motivations ?»  n’ont cessé de s’interroger les représentants de plus d’une dizaine de conserveries de l’est du pays, lors d’une récente rencontre au siège de la direction des services agricoles de Annaba. «Nos banques seraient-elles prêtes à sacrifier pas moins de 120.000 postes de travail dans l’amont et l’aval de la filière pour pouvoir récupérer quelque 4 à 5 milliards de dinars de créances détenues sur certaines unités ?» se sont également interrogés les membres de l’association des conserveurs de tomate (Actom). «La machine de liquidation a visiblement déjà été actionnée, puisque plusieurs opérateurs viennent d’être destinataires d’ordonnances judiciaires de ventes de leurs usines », a affirmé M. Zaïm, président d’Actom.

Pourtant, lors du  Conseil des ministres du 22 février 2011, le président de la République a instruit les ministères concernés (agriculture, industrie, PME et promotion de l’investissement et finances), avec lesquels les membres d’Actom s’étaient réunis, quelques jours auparavant, précisément le 16 février, de prendre toutes les mesures nécessaires pour le redémarrage des conserveries, à l’arrêt depuis plus de cinq ans.

Le chef de l’Etat a même demandé la constitution d’un groupe de travail élargi, qui sera chargé d’arrêter les mécanismes à mettre en place en vue d’entamer le rééchelonnement des dettes et fixer la nature des avantages à accorder aux conserveurs pour la relance de la filière. « Aujourd’hui, alors que l’espoir est revenu de faire retourner les machines et renouer avec les productions d’antan, qui étaient de 90 000 t/an de double concentré de tomate (DCT) contre à peine 30 000 t actuellement, pour des besoins nationaux estimés à 70 000 t, voilà que les banques font fi de tout ce qui a été décidé par les plus hautes instances du pays», s’indignent des industriels; d’autant que dans sa volonté d’encourager le développement de la filière, l’Etat vient de porter de 2 à 4 DA/kg le soutien à l’agriculteur et de 1,5 à 2 DA /kg celui apporter au transformateur.

Naima Benouaret [EL WATAN - 30-03-2011]
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Les Commentaires

L'État doit intervenir et imposer les régles du jeu. L'intérêt de la nation et du peuple doit passer avant l'intérêt de quelques institutions et d'une poignée de personnes puissantes. On ne peut pas tolérer, pour le profit de quelqu'uns, de mettre 120.000 personnes au chômage qui viendront grossir les rangs des sans emplois déjà assez important, que le pays a beaucoup de mal à faire caser. L'état doit prendre les mesures nécéssaires pour régulariser et mettre des limites au systéme économique libéral à la sauvage.
On ne veut pas être le modèle des États Unis d'Amérique.
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