Dans la soirée du 23 novembre 2012, vers 21 heures un jeune était adossé au mur de la mosquée de Sidi Salem, en train de téléphoner comme le font la plupart des adolescents qu’on aperçoit occupant les entrées des bâtiments dans tous les recoins à s’adonner à des discutions nocturnes. La mal vie aidant, ils n’ont que ce moyen pour s’extérioriser. Le jeune Farès la future victime avait été abordé par l’accusé, assis ce dimanche dans le box des accusés. Z.S né en 1984 et résidant à Besbès, connaissait depuis longtemps son vis-à-vis. Il passait par là, rentrant d’une beuverie, au cours de laquelle il aurait consommé 6 canettes de bière à Dréan. Arrivé donc devant Farès il lui demande de lui remettre le portable, chose qu’avait naturellement refusé de faire ce dernier. Alors là il se jette sur lui et essaie de le lui arracher de force. Farès résiste et cela énerve Z.S, qui rentre chez ses parents pour revenir armé d’un couteau de cuisine et assène un coup en plein œil droit du jeune adolescent, le lui crevant. Le président déclare que l’œil a éclaté et le médecin légiste constate qu’il est irrécupérable. Non content de lui avoir éviscéré son œil, il lui adresse ensuite un coup en pleine épaule et un autre à la cuisse, sans atteindre heureusement l’artère fémorale, ce qui aurait causé sans nul doute la mort. L’accusé reconnaît avoir donné des coups mais affirme avoir donné un coup de pied à l’aide d’un « rangers » et non un couteau. Personne ne croit à cette affirmation. C’est pourquoi le représentant du Ministère Public, réclame dans son réquisitoire une peine sévère de 10 années de réclusion criminelle. Repoussant les circonstances atténuantes la Cour condamne Z. S à 6 années de prison et il devra verser à Farès qui s’est constitué partie civile un dédommagement. Notons que les circonstances atténuantes ont été refusées à l’accusé.
L'EST- 18/03/2013 /Ounissi Manel
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