Annaba: Des travailleurs d’ArcelorMittal en grève de la faim

Aucun des objectifs tracés et censés les protéger n’a été atteint. De ce fait, une centaine de travailleurs et syndicalistes à ArcelorMittal ont entamé hier, une grève de la faim devant le siège de l’Union de wilaya. Pour ce faire, ils ont installé des tentes aux portes de cette organisation syndicale, bloquant ainsi l’accès. Ces protestataires n’ont pas reçu de réponses favorables à leurs doléances, ni de la direction du complexe sidérurgique, ni l’entreprise sous-traitante, ni des dirigeants de l’Union de wilaya affiliée à l’UGTA. Dans l’espoir de voir leur plate-forme de revendications prise en considération, des dizaines de travailleurs des deux unités LFR et LRB implantées au complexe sidérurgique ainsi que d’autres employés exerçant chez le prestataire EURL RCA, ont lancé une série de protestations depuis presque 15 jours, pour réclamer leur titularisation. Une démarche par laquelle ces contestataires veulent exercer une pression sur les responsables de l’UT, lesquels affichent une totale inertie face au calvaire de ces salariés, menacés de licenciement à tout moment. Leurs contrats du travail à durée déterminée arriveront bientôt à leur fin et ils n’ont pas été appelés à renouveler leurs dossiers pour une éventuelle prolongation. L’indifférence et le mutisme des responsables compétents et des pouvoirs publics auront des répercussions néfastes sur les travailleurs. Pour leur part, les représentants des 18 sections syndicales au sein du complexe d’El Hadjar observent, quant à eux et à côte des travailleurs précités, un sit-in de protestation contre ce qu’ils appellent le « piétinement » du choix des syndicalistes qui ont retiré leur confiance au secrétaire général du syndicat d’ArcelorMittal et demandent à l’Union de wilaya d’entreprendre les démarches nécessaires allant dans ce sens ce qui est loin d’être fait, vu la détermination des dirigeants de cette Union de wilaya de maintenir l’actuel SG du syndicat d’ArcelorMittal. Les syndicalistes et salariés mettent en garde contre la situation actuelle qualifiée de « poudrière ». Leur seul espoir pour être rétablis dans leurs droits, réside dans la mobilisation de tous les travailleurs des 18 unités qu’ils représentent. D’ailleurs c’est ce qu’ils envisagent de faire visant ainsi à paralyser le complexe sidérurgique.

L'EST - 22/05/2013 - Toufik Ouazaa