Malgré les descentes fréquentes des éléments des différents commissariats de la ville, les vendeurs à la sauvette ne craignent pas de se voir faire l’objet de la saisie des marchandises qu’ils exposent sur les trottoirs et parfois à même les chaussées. Ils ne craignent pas non plus les dossiers judiciaires établis à leur encontre. D’après des renseignements fiables, ce serait certains commerçants règlementés, donc titulaires de registres dûment acquis, qui fourniraient des produits à ces jeunes oisifs. La donne a changé puisque les ventes de marchandises de valeur sont mises à la disposition de clients qui trouvent à un prix défiant toute concurrence la même robe ou la même paire de souliers qu’ils paieront plus cher dans un magasin de la ville. Les policiers les traquent d’un lieu à un autre, mais insidieusement on voit réapparaitre ces jeunes dès que les fourgons retournent aux locaux des arrondissements. Les rues sont spécialisées dans la vente. Ainsi, la rue Larbi Tebessi regorge de chaussures pour femmes, de pulls, de gandouras etc… Les alentours du marché d’El Hattab, les cosmétiques et autres services à eau et briquets, piles et batteries, des vaporisateurs pour aérer l’ambiance ou lutter contre les moustiques. Il y a même des œufs empilés au soleil que les ménagères n’hésitent pas à acheter au vu de leur prix. Si on avance vers le CAM, on trouve étalés à même le sol des vêtements pour enfants, adultes et même des plantes en pots. Les agents de l’ordre ne savent plus où donner de la tête devant ce regain du commerce informel qui se trouve être encouragé par ceux qui se plaignaient de sa présence. Il serait bon de demander à l’un de ces jeunes d’où provient la marchandise qu’il offre à la vue des clients. Alors là on sera édifié.
L'Est republicain - 06 avril 2014 - Ounissi Manel
Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !