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Projet 100 LSP de Sidi Amar (Annaba)

26/08/2006 - Lu 68713 fois
Les bénéficiaires crient au scandale

Lancés en 2002 et devant être réalisés en 18 mois, les logements socio-participatifs de Sidi Amar ne sont toujours pas achevés. Pis, pour la Dlep, le dossier n’existe même pas. Les bénéficiaires sont mécontents et tiennent à aller jusqu’au bout pour tirer au clair cette affaire.

Les souscripteurs du projet des 100 logements sociaux participatifs de Sidi Amar, qui viennent de s’organiser en association pour défendre leurs droits, sont décidés à amener leur contestation au plus haut niveau, afin de pouvoir enfin bénéficier de leurs logements après une attente de près de 4 années, bien qu’en 2002, les délais de réalisation étaient fixés à 18 mois. En effet, ils ne savent plus à qui s’adresser pour faire pression sur le promoteur. Car, au niveau de l’administration normalement chargée du suivi des travaux, à savoir la Dlep, “le dossier 100 LSP de Sidi Amar n’existe pas”.

En effet, selon la responsable technique de cette direction, ce projet, qui compte parmi les constructions illicites, “ne figure ni dans les anciens programmes ni dans celui des 5 000 LSP inscrits pour la wilaya d’Annaba. N’ayant pas de dossier le concernant, nous ne pouvons le contrôler. Seuls les efforts de la wilaya peuvent rétablir l’ordre dans cette anarchie liée à la mauvaise gestion passée”. Il s’avère que “ce projet fait partie des points noirs du foncier de la wilaya, qu’il est difficile de régulariser, en raison du vide juridique qui existe encore”. Une carence qui ouvre une large brèche à tous les dépassements et à des questions.

En effet, pourquoi ce projet, qui “n’existe pas” au niveau de la Dlep, vient-il de bénéficier de la part de la Duch d’un permis de construire relatif à une extension englobant la construction de 49 nouveaux logements ? Les contestataires se demandent aussi “comment l’administration ne peut intervenir pour rappeler à l’ordre ce promoteur qui fait ce qu’il veut”, d’autant plus que, photos à l’appui, ils viennent de démontrer que cette extension, dont les travaux ont déjà commencé, empiète sur le foncier de la SNTF, car les excavations de nouveaux bâtiments sont situées à quelques mètres seulement des premiers rails de la gare et du transformateur. Une menace à la sécurité et au bien-être des futurs habitants de cette extension.

Interrogé, le responsable technique de la Duch a déclaré que ces travaux sont parfaitement légaux, du fait que son service vient de délivrer au promoteur un permis de construire concernant cette extension, “sur la base d’un mandat qui lui a été remis par l’agence foncière à la place de l’acte de propriété”. Pour ce responsable, “le litige foncier de ce projet est en passe d’aboutir. Concernant le débordement sur le terrain de la SNTF, il a assuré que les distances légales (30 mètres) étaient respectées, en promettant, cependant, d’envoyer un inspecteur pour vérifier la chose”.

De son côté, la SNTF, qui semblait totalement ignorer ces faits, a fait à peu près la même réponse. Contacté par téléphone, le promoteur en question a déclaré que l’acquisition de l’acte de propriété du terrain d’assiette, dans le but de normaliser ce “dossier”, n’est plus qu’une question de temps, en ajoutant que, vis-à-vis de la gare, les normes ont été  respectées.

Hafiza M. [LIBERTE - 26-08-2006]

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