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Annaba. Plages de Chetaïbi (2ème Partie)

03/09/2006 - Lu 65754 fois
Djenane El Bey, une invitation au voyage

A quelques dizaines de kilomètres de Chetaïbi, blotti au pied de l’Edough, la plage de Djenane El Bey est une invitation au voyage. C’est un lieu qui a exalté les artistes peintres à une certaine époque car il comprend tout : le dépaysement, le rêve, l’ivresse du départ vers de nouveaux horizons.

Cette plage large et d’un kilomètre de longueur est faite d’ombres et de lumière colorées. Elle exprime le tourisme de masse, le voyage au bout du monde ou une invitation au voyage organisé.

Sur cette plage de Djenane El Bey, c’est le règne du sandwich rance, de la bouteille d’eau en plastique et des déjeuners sur le sable fin et chaud et sur l’herbe. C’est aussi tout un univers d’intense beauté et d’absence de déchets. L’eau y est douce et de couleur saphir entourée de collines discrètes aux formes pas trop prononcées. Magnolias et arbustes aux feuilles cirées forment une gamme immense de senteurs. Dans la seule gargote en ce lieu, on discute, on marchande, on mégote et on traficote.

Coin paradisiaque, Djenane El Bey, mieux connue sous l’appellation de Oued Bakarat, souffre de l’absence d’investissement touristique. Les multiples projets soumis aux investisseurs n’ont toujours pas trouvé preneur pour le grand bonheur des loueurs de parasols, tables, chaises et tentes ainsi que les restaurateurs d’occasion et les gardiens de parkings.

On y accède par une route à pente très accentuée, où la circulation de vieilles voitures est à déconseiller. L’on peut rejoindre directement Seraïdi sans revenir sur le chemin déjà emprunté à travers les monts de l’Edough. En le faisant, on est émerveillé devant tant de beauté naturelle faite de chênes-lièges, maquis et couleur bleu de la mer.

Seraïdi, la commune capitale de l’Edough, surplombe la ville de Annaba. C’est une émouvante douceur qui vous assaille. Le sybaritisme et le pacifisme de ses habitants sont légendaires, tout autant que leur hospitalité. Un maire amorphe a réduit l’immense potentiel touristique de cette commune en un handicap majeur.

Heureusement que le centre de vacances des P&T offre des avantages n’existant nulle part ailleurs. L’on ne dira rien de l’hôtel El Mountazah, si ce n’est qu’il aura demain à rendre des comptes à cette égyptienne gisant sur la mer et, à ses pieds, pour l’éternité. Elle semble en vouloir à cette infrastructure hôtelière de ne pas exploiter convenablement sa nudité et celle du majestueux Edough, son époux.


Samy B. [EL WATAN - 06-08-2006]

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