L'affirmation d'un patrimoine national semble aujourd'hui aller de soi. Cette évidence cache une genèse chaotique, que la mémoire collective a oubliée derrière l'éloge convenu des institutions ou l'exécration complaisante du «vandalisme». Rouvrir le dossier engage donc une critique de la raison patrimoniale, autant qu'un refus de l'histoire commémorative. Ce patrimoine, legs d’innombrables générations, régénéré par la liberté, doit appeler l'émulation, instruire le peuple et transmettre des leçons neuves à la postérité. « L’histoire est un grand présent et pas seulement un passé ». Aussi, l’identité d’un peuple ne peut se concevoir sans ses repaires historiques et culturelles, qui fondent son propre patrimoine...
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