La rentrée scolaire 2014-2015, la préparation du mois de Ramadhan 1435 et le budget complémentaire 2014 ont été à l’ordre du jour de la session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya de Annaba.
Pour une fois, tant en ce qui concerne les animateurs des commissions en charge des dossiers inscrits à l’ordre du jour que les intervenants lors des débats de cette session, tous sont sortis des sentiers battus. Ils ont, en effet, dénoncé de nombreuses situations vécues par les élèves des différentes communes de la wilaya, la précarité quotidienne à laquelle sont confrontées des milliers de familles. C’est dire que les 40 143 couffins du Ramadhan appelés à être distribués à ces familles sont insuffisants pour atténuer la misère des unes et des autres. Misère qui se développe constamment. Tout aussi misérables sont les élèves des communes de Treat, El-Eulma, Oued Aneb et la cité Seybouse.
Contraints et forcés qu’ils sont d’effectuer, été comme hiver, des trajets de plusieurs kilomètres pour rejoindre leurs établissements scolaires. Cette situation très aléatoire est préjudiciable à la bonne scolarisation des potaches des deux sexes et de tous âges, ainsi qu’à leurs parents. Cela en termes de dépenses excessives mais obligatoires pour permettre à leur progéniture d’être transportée et restaurée. Cette même situation n’aurait pas existé si les responsables en charge de la réalisation des infrastructures scolaires des trois paliers avaient assuré leurs prérogatives dans le domaine du suivi desdits projets.
Les élus de l’APW de Annaba ont souligné ce qu’ils ont estimé être un véritable scandale. Et pour cause, à quelques encablures de la rentrée scolaire 2014/2015, les travaux de réalisation des écoles, CEM et lycées ne sont pas encore lancés. D’autres ont été entamés et abandonnés juste après. Sinon comment expliquer que des chantiers ouverts en 2010 et 2011 pour la réalisation d’établissements scolaires ne soient toujours pas achevés ? Il y a également la réhabilitation d’anciens établissements mal chauffés ou pas du tout et dont la vétusté a provoqué des infiltrations d’eau de pluie, empêchant toute concentration des élèves qui grelotent de froid, principalement ceux des zones rurales.
Cette situation a fait l’objet d’une véritable levée de boucliers des élus. Ils se sont, par ailleurs, interrogés sur la scolarisation de milliers d’élèves dont les parents ont bénéficié de logements ces dernières années dans de nouvelles cités dépourvues d’établissements scolaires. Leurs enfants sont obligés de faire quotidiennement plusieurs kilomètres pour suivre leur scolarité dans leurs établissements d’origine.
Quant au budget complémentaire de plus de 642 millions de dinars, il a été approuvé après débats. Il s’agit d’un budget réduit de plus de 40% comparativement à celui de 2013 qui était de plus de 1 milliard de dinars.
Le soir d'Algerie - 26/06/2014 - A. Bouacha
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