
C’est vers le coup d’une heure du matin que le rideau est tombé sur la 9ème édition du Festival de la musique et de la chanson citadines qui s’est déroulé dans la grande salle du théâtre régional Azzedine Medjoubi de Annaba, et qui s’est étendu sur 9 soirées artistiques des plus conviviales qu’a connues la Coquette. La cérémonie de clôture de ce festival qui a séduit tout au long de son déroulement s’est distinguée par la production de deux chanteuses qui ont interprété deux genres musicaux des plus prisés sur la scène artistique aussi bien en Algérie qu’au Maghreb, en l’occurrence le Malouf et l’Andalou. La première partie du spectacle a été animée par la chanteuse Dounia El Djazaïria, à la voix tantôt forte et tantôt douce a ébloui son public bônois avec lequel elle a su tisser des liens forts. Elle a entamé la soirée par un madih qui met en valeur les qualités morales et les vertus du Prophète Mohamed (Que Le Salut Soit Sur Lui), avant de se lancer dans un cocktail de chants et de mélodies puisés du patrimoine du Malouf. Les mouwachahat interprétées par l’invitée de marque la chanteuse marocaine Samira Kadri de l’ultime soirée de cet avènement ont charmé l’assistance. La chanteuse a su créer une sorte de communion avec les mélomanes annabis qu’elle a bercés de morceaux choisis du répertoire andalou. Le public fasciné par sa voix, a écouté religieusement durant plus d’une heure les chansons tirées du répertoire soufi en appréciant l’ambiance mystique qui a marqué ces moments de plénitude. Par ailleurs entre les deux parties de cette dernière soirée, le public a eu droit à un spectacle de jeu de percussion « la Derbouka » des plus envoûtants présenté par Mustapha et les deux jeunes filles qui l’accompagnaient. Leur prestation a capté l’intérêt de l’assistance présente qui a répondu par des ovations nourries. Rappelons qu’institué par le ministère de la Culture depuis quatre années, le festival n’aurai jamais atteint, au fil des éditions, le remarquable succès dont il peut aujourd’hui se prévaloir, sans l’implication des responsables locaux de la culture, notamment Driss Boudiba commissaire du festival et directeur de la culture de Annaba. Rien qu’à voir l’engouement des familles bônoises lors de cette édition, pour dire que ce festival qui fait la fierté de la coquette est un succès. Entre moments de grande émotion, évocation, hommage, retrouvailles, chaleur échangée entre artistes, chants et ambiance, cette édition était une grande réussite. En somme, cette nouvelle édition a dépassé les attentes des Bônois, lesquels espèrent vivement la prochaine édition.
lestrepublicain - 20 juillet 2014 - Moufida B.
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