
Dans ses locaux très exigus, la direction de l’emploi tente tant bien que mal, à satisfaire les milliers de demandes qui lui parviennent, et à gérer le dispositif DAIP auquel sont affiliés, comme on le sait, des milliers de jeunes de la commune. Malgré cela, la représentante de cette agence, Melle Guebla Choubeïna, directrice par intérim, a déclaré hier que son service enregistrait une augmentation sensible de recrutements, grâce au nouveau dispositif mis en place en janvier dernier, au niveau national. Il s’agit de la « recherche active de l’emploi », qui consiste à la prospection auprès des entreprises par le demandeur, porteur d’un formulaire qui sera, le cas échéant, rempli par le futur employeur qui accepte de recruter le candidat, contrairement à l’embauche dite « classique », où c’est l’agence qui propose des emplois, sur la demande des entreprises. Cette méthode est toujours d’actualité, bien sûr, mais la recherche active, destinée à booster le recrutement, s’avère beaucoup plus positive, selon les statistiques et va alléger la pression exercée sur l’agence. Pour développer cette nouvelle formule, une caravane d’information a été lancée à partir du ministère de l’Emploi, dans le but d’informer les jeunes et de leur exposer les activités des agences d’emploi qui travaillent dans un volet de plus en plus large, notamment dans l’accompagnement des jeunes recrutés pour leur garantir les meilleures chances possibles de donner satisfaction à leur employeur. Cette caravane va sillonner les plages de Annaba les 22,23 et 24 août prochains. Seule conséquence négative relevée, certains recrutements se font en tenant compte uniquement de la situation sociale du candidat, et non de ses compétences et de ses réelles aptitudes. « Certaines grosses entreprises recrutent en tenant compte des amitiés et des cas sociaux au détriment des jeunes capables d’un meilleur rendement, car mieux formés » devait souligner Melle Guebla. En outre, dans le cadre du dispositif DAIP, au cas où l’entreprise ou l’administration qui emploie le jeune venait à le recruter de façon permanente sous la condition d’une formation professionnelle préalable, la formule CFE (Contrat de formation à l’emploi) a été réactivée, et l’Etat va payer la formation en question à hauteur de 60 % de son coût. Autant de facilités pour faire diminuer le chômage. Du côté des chiffres, on retiendra que pour le premier semestre 2014, la direction de l’emploi de Annaba a enregistré, dans le cadre de la mise en œuvre du formulaire de la recherche active, pas moins de 1166 recrutements dont 695 dans le privé, et 471 dans le secteur public. 2 emplois seulement dans l’administration publique, contre 324 dans les services, 179 dans le secteur de l’industrie, 185 dans le bâtiment et 7 dans l’agriculture.On relèvera dans le formule CID (Contrat d’insertion des diplômés) que 175 jeunes ont été recrutés par le privé et 111 par le public contre 166 pour les jeunes diplômés professionnels.
lestrepublicain - 03 août 2014 - Farida H.
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