
Pour la rentrée scolaire de 2014/2015, le nombre d’élèves bénéficiaires de la prime de scolarisation a été fixé à 50 000 à travers les 12 communes d’Annaba. Ceci dans un contexte de critiques acerbes de la part des parents d’élèves qui trouvent inadaptée la somme de 2000 DA. Cette prime, instaurée en début 2000, est principalement destinée aux enfants issus de familles défavorisées ou orphelins. Se voulant une forme d’aide sociale pour aider les familles à subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants : livres, cahiers et toutes sortes de fournitures scolaires, cette aide financière de l’état a été plus que la bienvenue en l’année 2000. A cette époque, la prime qui était fixé à environ 1200 DA subvenait tout juste à l’achat des fournitures scolaires de base, déchargeant les parents d’une partie non négligeable des achats scolaires. 15 ans après, les prix des fournitures scolaires ont littéralement explosés et l’inflation a joué des tours aux consommateurs. C’est pourquoi les associations de parents d’élèves ne cessent d’exiger, depuis quelques années, une revue à la hausse de la prime afin de l’aligner avec l’évolution du marché. Suite à quoi la prime de scolarisation est passée de 1200 DA à 2000 DA. Cette augmentation qui était censée résoudre les problèmes des familles nombreuses et démunies, n’aura, concrètement, aucun impact positif sur les dépenses titanesques des familles. Avec les prix des manuels scolaires, c’est à peine si les parents peuvent s’en payer 4 avec 2000 DA, sans compter les cahiers et les tabliers qui font entre 600 et 800 DA. En tout et pour tout, il faut, pas moins de 10.000 DA pour couvrir ces dépenses, par enfant. Quand il est question de familles défavorisées avec 2 ou 3 enfants scolarisés, ce qui est le cas pour la majorité, 2000 DA sont loin de subvenir aux besoins et semblent insignifiants.
Le Provencial - 23 août 2014 - S. S.
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