
Autrefois, appelé Souk-El-Had (marché du dimanche) où est née une des premières figures de la résistance contre l’occupation française, durant les années 1830, en l’occurrence cheikh Zeghdoud, puis Ain-Mokra, sous l’occupation française, et Berrahal à l’indépendance, est une ville sale et mérite amplement le Caracalla d’or en matière d’insalubrité, et ce, en raison surtout de la passivité et la fuite en avant de la force publique censée protéger l’environnement, les biens et les personnes.
A la veille de l’Aïd, la ville ressemble, le moins que l’on puisse dire, à un dépotoir sauvage ou s’accumulent, le charbon, le foin et autres tas des déchets des fruits et légumes, lesquels dégagent une odeur nauséabonde qui agresse les narines, abandonnés par les vendeurs illicites venus de tous les coins de la wilaya de Annaba, voire d’ailleurs, qui écument les lieux de force. Cependant, la population souhaite que l’organisation par la commune de Berrahal du championnat arabe du cyclisme (séniors-juniors) prévu du 12 au 15 du mois d’octobre en cours, soit une occasion en or pour rendre à la ville son véritable image de ville satellite, surtout dans un environ sain.
L’absence d’une main de fer dans les services concernés, a fait qu’à Berrahal tout est permis dans le monde de la clandestinité, qui est sans limite et surtout, sans scrupules ni foi, ni loi. Alors comment expliquer qu’aujourd’hui la majorité des trottoirs est squattée par des vendeurs illicites qui s’installent confortablement et exposent leurs produits sur une partie de la chaussée. Comble de l’ironie, par la force des choses, des squatteurs, dont certains sont des propriétaires de magasins, refusent carrément de libérer les entrées des immeubles. C’est le cas des commerçants de la cité des 400 logements de Berrahal.
Après avoir frappé à toutes les portes y compris celle de la police d’urbanisme et de la protection de l’environnement, les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer. Mais, le mal de l’antique Ain-Mokra ne s’arrête pas là. Comble de l’absurde, de nombreux kiosques à tabacs en dur ont été réalisés sur des trottoirs, un peu partout et certains élus refusent d’appliquer la loi en vigueur, et ce, malgré l’insistance du wali de Annaba.
Ces kiosques, en activité et alimentés en énergie électrique, ont été construits au grand jour sans que personne n’intervienne. Et pour se rendre de l’iniquité de la question, il suffit de faire une balade pour découvrir de visu, au moins une dizaine de kiosques érigés au niveau du boulevard principal et aux alentours du centre de santé. En raison de la fuite en avant et le laisser-aller et le laisser-faire, le commerce illicite qui submerge depuis quelques temps, certains quartiers, principalement, du centre-ville de Berrahal, a fini par déborder pour atterrir sur le principal boulevard…
lestrepublicain.com - 06 octobre 2014 - B. Salah-Eddine
Les Commentaires
et pour commencer entre ton commentaire et celui du dessus tous simplement je préfère le votre court simple et directe. merci rirac