
Il y a trois jours, M. B., un handicapé moteur, s'est grièvement blessé en montant l'escalier de son immeuble, sis à la Plaine Ouest. Il a été transporté au CHU avec une fracture du bassin. La raison, c'est qu'il monte …en sautant de marche en marche, en prenant appui sur ses béquilles. Ces supports ont dérapé sur une marche glissante, et le malheureux est tombé de tout son long, sur le dos. Ce père de famille en aura pour au moins quatre mois d'immobilité, aggravée par son handicap.
Lors de l'occupation de leur logement social, sa famille aura beau demander un appartement au rez-de- chaussée, pour lui rendre la vie moins pénible, mais en vain. D'après leurs explications, les handicapés ont de plus en plus de difficultés à vivre dans la conjoncture actuelle, où l'on pense rarement à eux. "Aucune administration n'a pensé à installer des glissières pour les chaises roulantes, par exemple.
Comment un handicapé moteur peut- il se rendre dans les différents bureaux pour régler ses affaires ? C'est une preuve concrète de la marginalisation de la part de l'administration envers cette partie de la population", dira l'épouse de M.B., mère de deux enfants. Malgré toutes les démarches des associations, les handicapés ne sont pas bien pris en charge, et il leur appartient de se débrouiller seuls pour survivre dans un milieu où la majorité des bien portants ont déjà du mal à subsister.
lestrepublicain - 22 octobre 2014
Les Commentaires