
Il y avait eu un recasement aux Lauriers Roses, il y deux semaines de cela, au profit de familles vivant dans d’anciennes buanderies d’immeubles, reconverties en habitations précaires mais aussi illicites. Et dans ce cas de recasement, si l’on tient compte de la loi et de toutes les instructions de l’Etat, ces « habitations » auraient du aussitôt être démolies ou du moins, si cela était impossible condamnées par le gérant de ces immeubles, en l’occurrence l’OPGI.
Ce qui a été démoli et à permis aux résidents d’obtenir l’arrêté de leur logement social, ce sont de simple murets clôturant ces habitations de fortune. Et par la suite, les ex occupants ont pu les remettre sur le marché de « l’immobilier précaire » car il y a un tel marché à Annaba, au vu et au su de tous et sans que quiconque, surtout pas les représentants de l’Etat, n’interviennent. Ainsi, ces buanderies ont été revendues certaines pour 60 millions de centimes et vont servir à justifier d’autres recasements, au détriment de ceux qui attendent depuis des années, 40 ans pour certains, un logement social encore plus hypothétique avec ce genre de pratique.
Des citoyens indignés en assistant à des « enchères » pour l’acquisition de ces buanderies, ont essayé d’alerter les pouvoirs publics ainsi que la sûreté et même la gendarmerie mais sans suite aucune, personne n’est intervenu pour mettre fin à une infraction flagrante des lois de la République. Une autre preuve de l’absence de l’Etat à Annaba, ou actuellement tout les abus, tous les excès, tout le laxisme sont permis. Il y a même des administrations de l’Etat qui ne travaillent qu’un seul jour de la semaine alors s’intéresser à des habitations précaires…
lestrepublicain - 27 décembre 2014 - Ammar Nadir
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