
Le théâtre régional Azeddine Medjoubi abritera aujourd’hui une « hadhra » artistique consacrée aux chants des Aïssaoua. Organisé par la Direction de la Culture de la wilaya de Annaba, ce spectacle permettra de faire revivre un précieux patrimoine immatériel très apprécié. Ce rendez-vous musical qui s’inscrit dans le programme des festivités célébrant la fête d’El Mawlid Ennabaoui El Charif offrira d’agréables moments aux férus de ce genre musical ancestral toujours en vogue dans la quatrième ville du pays, à l’instar des autres régions de l’Algérie et plus particulièrement les villes de L’Est. Les fans des Aïssaouas, pourraient découvrir, un spectacle « garanti d’avance ». le spectacle offrira une palette de troupes hautes en couleurs aussi bien les unes que les autres. Il débutera comme il est de coutume, par une prestation combinant des qacidas et des madihs puisés des répertoires de grands maîtres, suivies de psalmodies, de dhikr, de chants, d'invocations et prières, pour entamer ensuite, des morceaux qui seront accompagnés tantôt de percussions enflammées d'une dizaine de bendirs, de tars et de derboukas, tantôt de claquements de mains savamment rythmés, si typiques à ce genre de chants mystiques, de quoi faire vibrer les planches du théâtre et entrainer l’assistance les danses rythmés de ce style de musique qui frôlent la transe. La hadra traditionnelle, est organisée par la troupe aïssaoua des Anciens de la ville d’Annaba, d’El Hadj Adjili, avec la participation de plusieurs autres groupes de cet art traditionnel religieux. En effet, les aïssaoua ne sont pas simplement des groupes de chants religieux mais cet art est une forme du soufisme où les chants, danses et la transe qui en découle participent à la glorification de Dieu. Et à cette glorification qui fêtera aussi le mawlid, participeront plusieurs groupes, de Tunisie avec la troupe de Slaïmia de Gabes, les aïssaoua de la troupe Noujoum el Laïl de Guelma, la troupe «Les ponts pour les arts et les traditions populaires » de Constantine, la troupe de l’association culturelle El Djazoulia de Souk Ahras, L’association aïssaouïa kadiria d’Aïn Beida ainsi que des troupes annabies, l’association aïssaouïa pour les traditions et les hymnes religieux, la troupe de Mostefa Boustouh, l’association aïssaouïa des anciens de la ville d’Annaba, la troupe de Moncef Benouhiba, la troupe de Djamel Lachichi et enfin l’association culturelle Ichrak Bouna. Cette hadra prévue le 25 décembre sous le haut patronage du wali et avec l’appui de la direction de la culture de la wilaya avait été reportée au motif du deuil qui avait touché la wilaya avec le décès du wali. Elle se tiendra donc aujourd’hui au théâtre régional et ne manquera pas d’attirer un public aussi nombreux que fan des aïssaoua, d’autant qu’elle marque le mawlid ennabaoui, prévu le 3 janvier prochain.
lestrepublicain - 31 décembre 2014 - AM et MB
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