Annaba: MÉDECINE DOUCE - Les herboristes prolifèrent

On ne compte pas moins d’une dizaine de magasins, rien qu’au centre-ville de Annaba, elles sont de plus en plus nombreuses les boutiques qui se spécialisent dans la vente de plantes naturelles et médicinales. Les Algériens ne manquent pas de choix,  plusieurs plantes et produits sont proposés, notamment des produits de guérison de tous genres, ils soigneraient un peu de tout,  la migraine, les maladies chroniques, les maladies de la peau, l’estomac, contre les rides, la chute de cheveux, perte d’appétit et bien d’autres encore. De multiples produits tels que des crèmes, des huiles, des poudres, des gélules sont proposés. Faut-il s’en méfier ? D’autant plus que la majorité des vendeurs ne disposent d’aucune formation en médecine ou en botanique, faut-il leur faire confiance ? Une bonne frange des Algériens se montrent séduite devant ces boutiques. De plus en plus de personnes fréquentent ce genre de magasins et ont recours à la phytothérapie dont certains espèrent la guérison par la grâce de la nature surtout quand la médecine moderne s’est montrée impuissante. En effet, on a fait le tour de quelques magasins pour avoir une idée, et là on en trouve pour toutes les bourses, les prix varient selon la qualité et la fonction du produit, des crèmes faites  à base d’œufs de caviar proposée à 2 500 DA, à base de noyaux d’abricots à 900 DA ,la  tisane de Ginseng à 600 DA, l’huile de Nigel à 250 DA. Un commerce toutefois rentable mais qui n’est pas sans risques pour les personnes qui n’hésitent pas à acheter ces produits non contrôlés et qui n’ont été traités par aucun laboratoire.  Selon des spécialistes, les plantes non contrôlées peuvent être toxiques et d’autres peuvent être nocives en interaction avec d’autres plantes, et que l’utilisation de ces dernières doit répondre à des normes et à des dosages bien précis. Pour les clients de ces magasins qui appellent à la médecine de nos ancêtres, il est impossible qu’une herbe naturelle fasse du mal, même si elle ne le guérit pas, elle ne saurait  aggraver son cas, selon eux  Une thèse qui est bien loin de la réalité.

lestrepublicain - 07 janvier 2015 - S.Boumaiza