
Selon certaines indiscrétions, la ville des Jujubes serait sur le point de lancer dès la prochaine saison estivale un nouveau mode de transport en l’occurrencedes véhicules hippomobiles. Ce nouveau mode de transport n’est pas étranger à la cité de Saint Augustin puisque les Annabis l’ont déjà connu par le passé, notamment durant l’époque coloniale mais a commencé à disparaitre dès la fin des années soixante-dix. La Coquette, comme son nom l’indique est, par excellence, une ville touristique qui accueille chaque année des milliers de touristes, peut développer ce genre de transport qui a eu pignon sur rue dans d’autres pays, notamment nos voisins. Outre la réalisation prochaine du tramway qui donnera sans doute un nouveau look à la capitale de la Seybouse, la mise en service des calèches qui seraient de retour, ferait beaucoup de bonheur aux amoureux du transport hippomobile. Donc, leur apparition dans nos rues et artères susciterait vraisemblablement de l’enthousiasme et de l’engouement. « Quand j’étais un petit enfant, notre transport privilégié était la calèche qui nous transportait d’un endroit à un autre pour une promenade ou pour rendre visite à nos proches et malades hospitalisés. On l’utilisait aussi dans le transport des marchandises et autres produits de consommation tels que les sacs de semoule », nous a relaté un sexagénaire qui a souhaité le retour des calèches. Et d’enchaîner : « La calèche était notre taxi préféré et à moindre coût. Le cocher était tellement avenant et aimable qu’il ne vous compliquait jamais l’existence ». Sur le cours de la révolution et avant que les responsables locaux de l’époque interdisent leur circulation au niveau de cette célèbre place publique, les voitures hippomobiles étaient garées en file indienne, attendant des clients. Cette vue carte-postale donnait la certitude aussi bien aux résidents qu’aux visiteurs que la Coquette était une destination touristique à ne pas négliger. A la question de savoir davantage, nous avons tenté de contacter les directions des Transports et du Tourisme pour nous confirmer ou infirmer l’information, ces deux directions étaient injoignables. Cependant, le commun des mortels souhaiterait de tout cœur l’apparition des calèches qui emprunteraient les avenues, boulevards, artères et places publiques de la ville des Jujubes.
lestrepublicain - 15 février 2015 - Nejmedine Zéroug
Les Commentaires
Nous ne sommes pas les villes touristiques des côtes Espagnoles, Portugaises, Italiennes, ou
Grécques. Ces pays ont réglé les problèmes de la circulation et ont aménagé des couloirs, des itinéraires, des parcours spécifiques à la flânerie en landau. Imaginez-vous une balade en calèche le long de la corniche Bônoise au milieu des klaxons, des interpellations, des cris, des chaffeurs impatients qui veulent doubler ou aller plus vite, de la musique à haut volume etc... Le cheval peut s'affoler, et le cocher peut perdre le contrôle. Puisque le comportement de l'animal , dans ces moments de stress, est imprévisible et peut causer des accidents graves. Le cheval va à son rythme. Ce n'est pas une machine. C'est un être vivant qui ne réagit pas à la vitesse d'une télécommande. Je crois, pour l'instant, il faut remettre ce dossier au fond du tiroir pour des jours meilleurs. Pour l'instant on a d'autres chats à fouetter.
Merci pour votre témoignage. Visiblement nous avons vécu, comme beaucoup d'autres de cette époque, les mêmes joies et les mêmes plaisirs d'enfance. Évidemment ce sont ces souvenirs là qui rappellent à notre mémoire ces moments inoubliables, gravés pour toujours. D'où justement notre persistance, nous qui avons connu cette époque, de ne cesser de rappeller ce qu'était cette ville avant sa décadence, tout en gardant cependant l'espoir de la voir un jour regagner sa splendeur d'autrefois.