
L’Ecole préparatoire aux grandes écoles de gestion et de sciences économiques a abrité, hier, une conférence tenue par le président de la Cour des comptes, M. Benmarouf.
Devant un parterre d’étudiants studieux et quelques journalistes, le conférencier a d’emblée présenté aux participants ce qu’est et représente la Cour des comptes en Algérie. Beaucoup de personnes ignorent, en effet, le rôle de cette institution. En fait, elle a une fonction fondamentale, surtout actuellement en période de crise où l’Etat compte ses sous. Ce qu’il faut avant tout retenir c’est que la Cour des comptes est une institution judiciaire et est indépendante de l’exécutif et du législatif. 200 Magistrats travaillent en son sein. Son siège central est à Alger. Son champ d’activité est néanmoins décentralisé. Il existe neuf chambres régionales dont une à Annaba. 150 agents y exercent. A l’échelle centrale, la Cour des comptes répartit ses compétences à travers huit chambres spécialisées dans les domaines de l’éducation, de la santé, des collectivités locales, de la solidarité nationale, de la sécurité sociale etc... Sa principale mission consiste à contrôler la bonne gestion des fonds publics, de lutter contre le gaspillage et la fraude. La Cour des comptes ne s’occupe que de la comptabilité des fonds publics et le domaine est vaste puisque en Algérie l’Etat est considérablement présent dans la sphère économique. Selon son président, la cour ordonne constamment des investigations dans le secteur public économique, les administrations, les collectivités locales et les associations subventionnées par l’Etat. Selon M. Benmarouf, la Cour des comptes a banni toute pression ou ingérence dans ses activités. Le travail effectué par cette institution se fait en toute transparence Elle établit des rapports annuels qu’elle soumet au gouvernement et au parlement. A la question de savoir si les recommandations faites par la Cour des comptes sont prises en compte, M.Benmarouf a répondu que l’institution qu’il dirige n’a pas vocation à s’immiscer dans la politique intérieure du gouvernement. Ce qui sous entend que l’exécutif a toute lattitude d’appliquer ou non de telles recommandations. Cependant à dit le conférencier, la conjoncture actuelle penche plutôt vers l’application à une large échelle des recommandations de cette institution qui est devenue les «yeux» de l’Etat scrutant ses organes internes.
Lestrépublicain - 20 septembre 2015 - Djamel Saâdi
Les Commentaires
Car pour l'instant "il DIAGNOSTIQUE" moi j'ai l'impression que notre Wali "Qu'il comprend très vite, mais il faut lui expliquer longtemps" pas un mot sur le projet du tramway?...lire la suite sur le provincial d'Annaba de Omar Touati.