
Ce sont des « bornes » maison, des briques de parpaing scellées au ciment mais qui font leur office, interdire le stationnement sur les trottoirs, un stationnement interdit par toutes les réglementations à travers le monde, sauf exception mais devenu « autorisé » à Annaba, au détriment de la sécurité publique.
C’est le monde à l’envers, les piétons sur les trottoirs sont parfois obligés de s’écarter quitte à descendre sur la chaussée perce qu’un véhicule est en train de se garer ! Dans des rues étroites, à double sens, des véhicules sont garés sur les trottoirs de chaque côté, leurs conducteurs pendant que les piétons évitent comme ils peuvent les autres véhicules sur la chaussée, sont attablés dans un café ou à jouer aux cartes ! Un commerçant, hors de lui, racontait hier qu’il était sorti sur le seuil de son magasin pour regarder un individu en train de se garer en partie sur le trottoir devant son magasin. L’individu en descendant de sa voiture et en s’apercevant de l’attention dont il faisait l’objet, regarda bien en face le commerçant et cracha ! Cela se passait à deux pas du Cours de la Révolution et l’individu se garait là parce qu’il exploitait un étalage illicite installé sur la voie publique et cela s’est passé jeudi, alors qu’on « fêtait » les commerçants ! Pouvez-vous comprendre quelque chose à ce phénomène ? Et si vous dites quelque chose et qu’on ne vous agresse pas, si vous avez de la chance, vous aurez droit à « ou veux-Tu que j’aille ? » ! Et à proximité de certaines écoles, ceux qui viennent prendre leurs enfants et se garent sur le trottoir sans penser un seul instant aux autres enfants dont ils mettent la vie en danger ! Aussi, on ne peut que comprendre que des citoyens, ayant ras-le-bol de sortir de chez eux pour se retrouver nez à nez avec une voiture leur bouchant le passage ou installée nuitamment et devenant « bar », avec musique à fond et obscénités, mettent des bornes pour réduire ce phénomène inqualifiable. Et même si cela ne suffit pas pour l’heure, ça ne manquera pas de s’étendre autant que s’était étendue l’infraction du stationnement. La congestion dont souffre Annaba ne peut aucunement justifier ce stationnement sauvage et interdit mais curieusement toléré et impuni.
lestrepublicain - 30 janvier 2016 - Ammar Nadir
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