C’est une histoire que le pays n’a jamais connue après plus d’un demi-siècle d’indépendance et qui a laissé la population annabie perplexe. Il s’agit d’une affaire, devenue au fil des jours, beaucoup plus humanitaire : le corps d’un jeune algérien, objet d’une bavure policière belge, selon les parents, proches, amis et la communauté arabe en général et algérienne en particulier, installés en Belgique est depuis près de deux mois dans une morgue des pompes funèbres Fontaine de Gilly de Charleroi.
Impuissante devant cette insoutenable situation, qui lui est imposée, autant par les autorités belges que par la représentation consulaire algérienne en Belgique, la famille Babouri de la ville de Berrahal, 30 km à l’Ouest d’Annaba, souffre le martyre. Elle n’arrive pas, en effet, à faire le deuil de la disparition de son fils Khaled, abattu à bout portant par une policière à l’entrée principale d’un commissariat de Charleroi, le 6 août dernier, pour une soi-disant agression à caractère terroriste. Dans un appel de détresse lancé en direction du Président de la République, la famille du défunt supplie M. Abdelaziz Bouteflika d’intervenir afin que le corps de leur enfant soit rapatrié et inhumé dans la dignité. Les membres de cette paisible famille du pays profond, certes conservatrice, mais qui n’ont aucune relation avec les intégristes religieux, refusent de croire à la thèse d’un acte terroriste, avancée par la police belge, et crient à la manipulation des faits et demandent le rétablissement de la vérité. Ils se désolent surtout que rien n’ait été encore fait surtout par la partie algérienne pour accélérer le rapatriement de la dépouille de Khaled. Ceci en rappelant que le corps de leur fils se trouve encore dans une morgue de pompes funèbres Fontaine de Gilly de Charleroi, plus d’un mois et demi après son tragique décès. Ecrasé par la douleur, Babouri Abelhamid, le père de ce jeune migrant clandestin de 33 ans, continue d’en appeler aux plus hautes instances pour l’ouverture d’une enquête approfondie qui corroborerait la version des événements tels qu’ils se sont réellement déroulés en ce fatidique 6 août. Se fondant sur le témoignage de certains de leurs parents résidant légalement dans ce pays, le père inconsolable accuse la police et les autorités belges d'avoir « assassiné injustement » son fils, Khaled pour ensuite le qualifier sans preuves tangibles de terroriste. L’avocat de la famille a formulé une demande auprès de la justice belge pour l’acquisition du film de la scène du drame, pris par les différentes caméras de surveillance. Aujourd’hui, du côté belge, c’est un autre son de cloche. La justice a totalement innocenté Khaled, à la suite d’une enquête approfondie, caractérisée par des perquisitions et au cours de laquelle des scènes de reconstitution du crime ont eu lieu, à la demande du tribunal de première instance Hainaut de Charleroi. A la base des résultats de l’enquête, la justice a lavé la victime de toute accusation de terrorisme protée contre le défunt Khaled. Même le juge d’instruction Paul Dhaeyer relevant du même tribunal, a autorisé la remise de la dépouille à sa famille. Au départ, la représentation consulaire algérienne en Belgique était d’accord pour le rapatriement du défunt, selon son oncle paternel Farouk, avant que le département de Lamamra, ne refuse l’autorisation de rapatriement du cadavre. Pour rappel, le défunt a émigré clandestinement au même titre que plusieurs jeunes de Berrahal, en prenant le chemin maritime de la Sardaigne par le biais d’un réseau de harraga, il y a huit ans. Il a ensuite regagné la Belgique où il s’installa chez son frère Atef, marié et père d’enfants, domicilié à Bruxelles depuis des années. Khaled, qui avait déposé un dossier pour la régularisation de son séjour , est connu des services de police puisqu’ il doit se présenter durant des périodes précises à ce même commissariat pour émargement. Un jeune, qui n’a jamais, durant son séjour, eu de problème avec quiconque, avait déposé également un dossier médical car il souffrait de dépression nerveuse. Aux dernières nouvelles, les responsables de la morgue auraient menacé la famille de la victime, de poursuites judiciaires, si le cadavre n’était pas récupéré dans les meilleurs délais. A rappeler qu'un rassemblement a regroupé des membres de la famille Babouri, assistée à l'occasion par une foule nombreuse, a eu lieu il y a une semaine jour pour jour devant l'APC de Berrahal. Au cours de cette action, une lettre de doléances ayant trait notamment au rapatriement du défunt a été remise au maire de Berrahal, M Nacer Benali qui, a son tour, l’avait remise au wali d'Annaba. Malheureusement pour la famille Babouri, celle-ci n'a pas eu de suite.
lestrepublicain - 26 septembre 2016 - B. Salah-Eddine
Les Commentaires
encore une fois, je peux vous dire que ce genres d'affaires sont douloureuses pour les eux et laissent indiffèrent les autres. l'état algérien a un service qui fait sont travail dans ce type d'affaire. si un décision de ne pas autoriser le transfert du corps de ce jeune a été prise par les autorités au niveau national. un précèdent a déjà eu lieu pour d'autres, l'Algérie ne veux pas être désignée par les autres nations comme complice de ce genre de faits. Elle ne veux pas non plus encourager ce types d'action. Une telle décision ne choque pas car l'Algérie est attendue par le reste des nation. ils attendent que cela pour nous faire payer leurs difficultés.
C'est triste pour ces parents et sa famille, dans un but humanitaire ce jeune Khaled mérite d'être enterré à Berrahal selon le désire de son père.
Selon l'article!.
Un jeune qui n'a jamais, durant son séjour eu de problème avec quiconque, avait déposé également un dossier médical car il souffrait de dépression nerveuse! je trouve que les autorités consulaires algériennes doivent faire une enquêtes!, mais en attendant, le défunt mérite avant tout d'avoir un enterrement digne dans son propre pays.