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Annaba: Pollution de l’Oued Seybouse - Enquête sur un crime écologique

Publié le 30/05/2017
L’Oued Seybouse qui prend naissance après celui d’Oued Charef dans la wilaya de Oum El- Bouaghi est sujet à des agressions néfastes de la part de certains industriels et autres particuliers qui y déversent des produits nocifs à sa faune et sa flore. Plusieurs alertes ont été constatées après le décès subi de milliers d’espèces de poissons qui sont rejetés jusqu’à l’embouchure à Sidi Salem. A cela il faut ajouter l’enlèvement de galets, sans respect pour le lit de cette rivière jadis réputée pour sa clarté et les nombreuses variétés aquatiques qui y vivent. N’est-ce-pas que le mulet, le barbot, l’alose (qui a maintenant totalement disparu) et le loup de mer y trouvaient le milieu adéquat pour leur évolution et leur reproduction? L’enlèvement par des entreprises de construction de route ou d’œuvres d’art, de galets millénaires, appelés vulgairement « Tout venant » au niveau de la localité de Chihani a transformé totalement la qualité de l’eau. l’Oued Seybouse qui traverse plusieurs Wilayas à savoir Annaba, Guelma et El-Tarf et compte-tenu de la gravité des dégâts causés à l’environnement plus précisément à l’écosystème qui a été probablement affecté par des produits bactériens ou toxiques déversés soit par négligence soit par ignorance d’où la constatation d’un désastre écologique qui semble être répétitif puisque ce même phénomène alarmant s’est produit déjà les années précédentes «  A cet effet et devant l’urgence de cet évènement, une importante délégation du Forum Algérien des Droits de l’Homme et de l’Environnement s’est déplacée dans la daïra de Dréan, après le rejet de poissons morts et d’une vache que des inconscients ont incinéré avant de récupérer des échantillons pour les analyser au niveau de laboratoires spécialisés », Cette délégation était composée de membres du bureau national avec à leur tête le secrétaire général du Forum Monsieur Bénida et de membres des bureaux de wilayas de Annaba, Khenchela, Guelma, El-Tarf et, a assisté des experts en la matière dans le domaine de l’environnement et de l’analyse qui ont, aussitôt arrivés, pris sur place des échantillons des eaux de l’oued dans des bouteilles stérilisées en vue de les faire analyser par des spécialistes auprès d’un organisme disposant de moyens nécessaires pour les effectuer. Ce prélèvement a été fait afin de déterminer les causes exactes ayant entraîné ce bouleversement écologique fatal à la vie aquatique. Il faut aussi signaler que les services de l’Environnement de la wilaya d’El-Tarf ont eux aussi ouvert de leur côté une enquête pour définir les causes ayant provoqué cette catastrophe pouvant générer de graves conséquences et des impacts négatifs tant sur le plan écologique et environnemental que sur le plan économique étant donné que cet oued demeure une ressource capitale et vitale pour des millions de riverains si toutefois aucune mesure préventive n’est prise pour éradiquer ces actes de nuisances qui ne cessent de se répéter presque d’année en année.  Les membres du bureau national du FADHE ont pris en charge le traitement de cette inquiétante situation ainsi que toutes les démarches administratives et règlementaires qui ont été entamées lors de cette intervention sur le terrain par une action collective qui a sans aucun doute été fructueuse et riche d’enseignements et d’expériences. En outre il a été décidé l’instauration d’un comité de pilotage intitulé « Commission de l’Oued Seybouse » composée de représentants des trois bureaux de wilayas de Annaba, El-Tarf et Guelma. leur mission se résume par le suivi de la protection et de la préservation continuelle de toute atteinte de l’Oued Seybouse ainsi que la désignation de deux personnes en qualité de représentants de la partie civile auprès de la justice après que le bureau national eut déposé, au niveau du tribunal d’El-Tarf, une requête sollicitant l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les sources de cet incident écologique, afin de prévenir postérieurement toutes sortes de pollution.

lestrepublicain - 29 Mai 2017 - A
hmed Chabi
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