
Ni le naufrage mortel qui a secoué le mois de mai dernier les côtes Annabies , encore moins la découverte récente dans un état de décomposition avancée du cadavre d’un émigrant clandestin, porté disparu depuis plusieurs jours, n’ont mis un tant soit peu de recul aux tentatives non-stop des jeunes aventuriers de rejoindre l’autre bout de la méditerranée. Pas plus tard que dans la soirée de samedi à dimanche, plusieurs candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés, apprend-on de source crédible. Ainsi, 27 harraga, scindés en deux groupes, qui tentaient de joindre l’autre rive de la méditerranée et plus précisément les côtes de l’Ile de la Sardaigne (Italie), ont été interpellés, dans la nuit de samedi à dimanche, par les garde-côtes de la façade maritime d’Annaba, relevant de la 5ème région militaire. Selon notre source, les candidats à l’émigration clandestine, qui étaient entassés dans deux embarcations de fortune, ont levé l’ancre à partir d’une plage d’échouage de Séraidi, pratiquement au même moment, juste avec la rupture du jeûne. La première avec à son bord 12 candidats à l’émigration clandestine, dont 7 originaires d’Annaba, 2 de Constantine, 2 d’Alger et un de Skikda, a été arraisonnée aux environs de 22 heures à 5 miles marins au Nord de Ras-El-Hamra. La seconde barque, à bord de laquelle se trouvaient entassés 15 harraga, dont la parraine est une constantinoise de 30 ans, a été interceptée, minuit passée, à 9 miles marins au large d’Annaba. A l’issue des interrogatoires et de l’identification, les harraga, ont été présentés devant le président de la section pénale, ou ils ont été condamnés à une amende de deux millions de centimes.
lestrepublicain - 05 Jui 2017 - B. Salah-Eddine
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