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Procès en appel d'Ali Haddad : poursuite de l'audition des accusés

Publié le 13/10/2020
"APS" Lundi, 12 Octobre 2020 19:42 "Procès en appel d'Ali Haddad : poursuite de l'audition des accusés" ALGER - Le procès en appel de l'homme d'affaires Ali Haddad s'est poursuivi lundi après-midi à la Cour d’Alger, par l’audition des accusés Amara Benyounes, Abdelghani Zaalane et Youcef Yousfi, en leurs qualités d'anciens ministres. Les trois prévenus ont tous nié les faits qui leur sont reprochés, prétextant que les contrats de concession signés entre le groupe ERTHB dont Ali Haddad est propriétaire, et leurs ministères, ont été signés avant qu'ils ne soient au poste de ministre. Amara Benyounes, qui était en 2013 ministre du développement industriel et de la promotion de l'investissement, a nié avoir signé de contrats ou autres documents pour l'octroi de marchés au groupe ERTHB, expliquant que cela relevait des prérogatives du Conseil des Participations de l'Etat (CPE). Abdelghani Zaalane, ancien ministre des Travaux publics et des transports, a indiqué, de son côté, qu'il n'a pas octroyé d'espaces dans les ports d'Algérie au groupe de Haddad, ni à d'autres opérateurs, sauf pour le groupe GICA, qui relève du secteur public. Lire aussi: Poursuite du procès en appel de l’homme d’affaire Ali Haddad Youcef Yousfi, ancien ministre de l'Industrie, a fait savoir, lui, que les décisions d'avis technique qu'il avait signées n'octroient aucune concession, précisant qu'il signait ce genre de documents pour des centaines d'entreprises chaque année. Outre le principal accusé Ali Haddad, le président de la séance auditionnera mardi les autres accusés dans cette affaire, à savoir Amar Ghoul, Boudjemaa Talai, Mahdjoub Bedda et Abdelkader Kadi pour les chefs d'accusation de "dilapidation de deniers publics, octroi d'indus avantages et abus de fonction". Actuellement en détention à l'établissement pénitentiaire de Tazoult (Batna), l'ancien chef du FCE Ali Haddad avait été condamné, en première instance, à une peine de 18 ans de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions de dinars, avec confiscation de tous ses biens. Il est poursuivi pour plusieurs chefs d'inculpation, dont obtention de privilèges immobiliers et bancaires, et de marchés publics en violation de la législation en vigueur.
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ALGER - Le procès en appel de l'homme d'affaires Ali Haddad s'est poursuivi lundi après-midi à la Cour d’Alger, par l’audition des accusés Amara Benyounes, Abdelghani Zaalane et Youcef Yousfi, en leurs qualités d'anciens ministres.

Les trois prévenus ont tous nié les faits qui leur sont reprochés, prétextant que les contrats de concession signés entre le groupe ERTHB dont Ali Haddad est propriétaire, et leurs ministères, ont été signés avant qu'ils ne soient au poste de ministre.

Amara Benyounes, qui était en 2013 ministre du développement industriel et de la promotion de l'investissement, a nié avoir signé de contrats ou autres documents pour l'octroi de marchés au groupe ERTHB, expliquant que cela relevait des prérogatives du Conseil des Participations de l'Etat (CPE).

Abdelghani Zaalane, ancien ministre des Travaux publics et des transports, a indiqué, de son côté, qu'il n'a pas octroyé d'espaces dans les ports d'Algérie au groupe de Haddad, ni à d'autres opérateurs, sauf pour le groupe GICA, qui relève du secteur public.

Lire aussi: Poursuite du procès en appel de l’homme d’affaire Ali Haddad
Youcef Yousfi, ancien ministre de l'Industrie, a fait savoir, lui, que les décisions d'avis technique qu'il avait signées n'octroient aucune concession, précisant qu'il signait ce genre de documents pour des centaines d'entreprises chaque année.

Outre le principal accusé Ali Haddad, le président de la séance auditionnera mardi les autres accusés dans cette affaire, à savoir Amar Ghoul, Boudjemaa Talai, Mahdjoub Bedda et Abdelkader Kadi pour les chefs d'accusation de "dilapidation de deniers publics, octroi d'indus avantages et abus de fonction".

Actuellement en détention à l'établissement pénitentiaire de Tazoult (Batna), l'ancien chef du FCE Ali Haddad avait été condamné, en première instance, à une peine de 18 ans de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions de dinars, avec confiscation de tous ses biens.

Il est poursuivi pour plusieurs chefs d'inculpation, dont obtention de privilèges immobiliers et bancaires, et de marchés publics en violation de la législation en vigueur.
" A rappeler à notre justice"

la défiguration à Annaba du site du cap de garde pour la construction sauvage des villas des pieds dans l'eau mené par Tliba pour Amar Sadaini et pour Boudjemaa Talal (l'homme au silos d'or) terrain magouillé par des complices de la mairie et de la préfecture...à ce jour deux sont en prison et un on fuite à l'étranger ...et le reste n'ont pas été juger?.

"Enquête exclusive. Annaba : Tliba viole toutes les lois pour s’offrir deux villas pieds dans l’eau"


Deux villas pieds dans l’eau ont été construites par le célèbre député Baha Eddine Tliba dans la zone Cap de Garde-Annaba. Selon nos investigations, ces villas ont été construites sur des assiettes foncières destinées au développement de projets touristiques.

Il s’agit d’une zone classée Zone d’Expansion Touristique. Elle est située entre la mer et un phare qui marque la fin de la fameuse corniche d’Annaba. Quasiment vierge, on trouve quelques habitations vétustes ainsi que moins de dix maisons individuelles datant des années 70. Il s’agit de simples maisons de pécheurs agrandies et réaménagées au fur des années. D’après les plans d’urbanisme de la wilaya d’Annaba, c’est une assiette foncière (d’environ deux cent milles m²) destinée exclusivement pour la mise en place de projets touristiques. C’est un terrain que les autorités n’ont pas exploité jusqu’à présent malgré les sollicitations de plusieurs investisseurs intéressés par des projets dans le secteur du tourisme. La maquette d’un village de vacances et de loisirs a, d’ailleurs, été conçue mais rien n’a abouti jusqu’à présent. Ce projet aurait été piloté par le propriétaire de l’hôtel Rym eldjamil et l’hôtel Sabri, deux établissements très prisés à Annaba.







C’est dans ce contexte que nous avons décidé d’entreprendre une investigation afin de soulever les interrogations suspendues autour de ces constructions douteuses. Les travaux ont débuté au cours de l’année 2016 et il demeure difficile d’avoir la date précise car il n’y a eu aucun panneau de chantier tout au long de la période de construction.


Rappelons qu’un panneau de chantier est une disposition dictée par la loi algérienne dans un décret fixant « les prescriptions particulières en matière d’hygiène et de sécurité applicables au sein de chaque organisme employeur relevant des secteurs du bâtiment… (B.T.P.H.). »

Publié dans le journal officiel du 9 janvier 2005, on note dans ce décret n° 05-12 que « les entrepreneurs des travaux de construction sont tenus de signaler leur chantier par un panneau d’identification, visible de jour comme de nuit, indiquant : la nature des travaux ; les références du permis de construire ; le maître-d’ouvrage ; le maître-d’œuvre ; l’organisme de contrôle technique ; le délai d’exécution ; l’entreprise réalisatrice. »









Hélas, cette fraude est devenue ‘’une marque de fabrique‘’ à Annaba, a-t-on observé. Et à travers ce manquement à la réglementation, Baha Eddine Tliba a réussi à entreprendre ses travaux dans la discrétion et la tranquillité les plus totales.

Plusieurs sources concordantes certifient que le député Tliba aurait construit ces deux villas au profit de deux personnalités politiques très influentes à l’image de l’ancien SG du FLN, Amar Saïdani.







Afin de recueillir davantage d’informations, nous avons entrepris un contact avec des ouvriers travaillant dans l’un des chantiers en construction de Tliba Baha Eddine.
Nous nous sommes rendus sur les lieux de la gigantesque promotion immobilière (en construction à la cité el Mhafeur) dans l’objectif de récolter d’autres témoignages de ces travailleurs.

Selon un ouvrier que nous avons interrogé, « un groupe de travailleurs a été récemment détaché pour nettoyer les villas de vivier (Cap de garde) ». Selon notre source, « ces villas appartiennent à ‘’Baha’’ et une de ces villas sera offerte à un ministre du gouvernement ».

Un chantier entrepris en absence du plan urbanistique (Z.E.T)

Pour avoir une copie du plan urbanistique régissant l’occupation du sol de la zone Cap de garde, nous nous sommes adressés à deux organismes publics de la wilaya, à savoir la Direction du tourisme et de l’artisanat (DTA) ainsi qu’à l’Agence nationale pour le développement du tourisme au niveau d’Annaba (ANDT). Ce plan dit Zone d’expansion touristique (Z.E.T) représente en réalité une pièce indispensable dans notre investigation permettant de savoir si les constructions en question ont été réalisées en respectant l’ordre d’occupation du sol établi par les autorités.

Et notre stupéfaction fut grande lorsque des architectes fonctionnaires au sein de ces deux organismes (DTA et ANDT) nous avouent que ce plan urbain d’expansion touristique (Z.E.T) n’est pas disponible à leur niveau car il serait « en modification au niveau du ministère du Tourisme ».

A partir de cette nouvelle information, une seconde interrogation s’impose dans notre enquête. Vu que ce plan d’urbanisation « est en cours de modification », comment est-il possible d’entreprendre un chantier immobilier dans une zone qui n’est pas encore définie légalement auprès des autorités locales, en l’occurrence à travers le Z.E.T ? A cela, il faut ajouter que le Cap de Garde est invariablement une zone à potentiel touristique et non résidentielle. C’est dire le poids de l’influence imposée par ce député sur les autorités locales.





Toutefois, à partir du PDAU, on constate que les villas sont ‘’illégales‘’

Nous avons, toutefois, pu avoir une copie du Plan directeur d’aménagement urbain de la wilaya d’Annaba (PDAU). Et il en ressort que la zone en question est effectivement une zone destinée exclusivement pour bâtir potentiellement des œuvres touristiques.







Ces deux villas sont de fait en totale infraction aux règles d’urbanisation et d’aménagement du sol et compromettent réellement les perspectives du développement du tourisme à Annaba.







Selon des sources bien informées, témoignant sous couvert d’anonymat, les autorités vont devoir redéfinir cette zone d’expansion touristique en fonction de ces nouvelles villas. Le plan urbain du Cap de garde sera donc modifié non pour des fins d’aménagement du sol, mais afin de légaliser ces constructions.

En d’autres termes, ces nouvelles constructions seront intégrées sur le prochain Z.E.T-Cap de garde comme des constructions existantes depuis des années. L’un de nos interlocuteurs bien informé, nous explique que probablement ces œuvres seront ajoutées (sur le plan Z.E.T) en tant que constructions vétustes mais réhabilitées.

En arrivant à Annaba, Baha Tliba a procédé à une tactique de placement de pions. Et ceci au niveau de toutes les administrations locales de la ville. Il est à noter par exemple que le président de l’Assemblée populaire wilayale (APW) n’est autre que son cousin maternel.

A Annaba, Tliba est devenu un véritable baron de l’immobilier qui arrive à faire sa loi et ne se laisse pas encadrer par la législation algérienne. Et pour ce faire, il s’appuie sur un réseau administratif local constitué de personnes ‘’bien placées‘’ et dévouées à appliquer les désirs du ‘’chevalier‘’, comme il se plaisait à affirmer dans ses affiches électorales lors des précédentes élections législatives. Soulignons enfin que nous avons pu joindre Baha Eddine Tliba pour recueillir sa version des faits et le faire réagir à propos de cette affaire. « Je suis en réunion avec Djamel Ould Abbès. Je vous rappelle plus tard », s’est-il contenté de nous affirmer. Nous attendons toujours ses explications et ses éclaircissements.

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