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Traditions, Annaba : au cœur des traditions

Publié le 08/04/2022
Traditions, Annaba : au cœur des traditions Des 12 mois de l’année lunaire, le mois de Ramadhan est le plus attendu et le plus adoré. Il s’agit d’un mois béni pour les musulmans qui observent le jeûne de l’aube jusqu’au coucher du soleil. Le jeûneur y est appelé à respecter les valeurs et des traditions que recommandent la pitié et la foi islamique. Donc, c’est une manifestation d’expression religieuse, de réflexion et de rapprochement avec Dieu et les croyants. À Annaba, à l’instar des autres régions du pays et du monde musulman, les préparatifs en prévision de ce mois béni battent leur plein, aussi bien dans la cité que dans les banlieues. Ce sont surtout les mosquées où un travail de bénévolat se fait dans le but de les rendre plus adéquates à l’accomplissement des prières, notamment celle du surérogatoire (Tarawih). Du côté des ménages, les préparatifs en prévision du mois sacré ont déjà commencé et se poursuivent jusqu’à la veille du premier jour de carême. Nettoiement général de la maison, changement du décor des pièces, des ustensiles et des marmites ainsi que l’achat d’ingrédients pour les besoins des plats de tout genre retiennent l’attention de la bonne ménagère pour laquelle le mois de Ramadhan représente une période exceptionnelle et unique. Ainsi et à l’approche du Ramadhan donc, les mosquées et les zaouïas, les magasins et les foyers s’attellent à faire un grand nettoyage et s’approvisionnent en denrées alimentaires variées d’où une animation particulière dans les magasins, les marchés des fruits et légumes ou autres espaces commerciaux créant une ambiance exceptionnelle où se mélangent le spirituel et le convivial. L’imam du mausolée de Sidi Brahim Ben Toumi et chef spirituel de la confrérie de la Tariqua El Allaouia, El Hadi Tarcha, estime que le Ramadhan est une occasion supplémentaire qui permet le retour aux sources, à l’imploration de Dieu et aux principes de l’islam et le renforcement de la foi et les valeurs qui les accompagnent tels la charité, le pardon et surtout le rassemblement familial. Le mois de ramadhan est propice à la profusion des Hadiths, leçons et éducations islamiques ainsi qu’aux douaas (prier) dispensés et développés par les imams et les chouyoukh en vue d’expliquer aux fidèles les bienfaits du jeûne et la bonne conduite adoptée pendant le mois sacré de Ramadhan. En dehors des mosquées et des zaouïas, l’aspect culturel devient l’activité privilégiée des chanteurs et des musiciens de différents genres de musiques avec le Malouf et le Chaabi, très prisés dans la ville d’Abou Merouane Echarif. L’activité commerciale n’est pas en reste, celle-ci est abondamment fournie pendant le mois du carême par les étalages des friandises traditionnelles surtout la Zlabya qui est devenue le symbole de la dégustation gourmandise pendant le Ramadhan. La vaisselle moderne est également convoitée par les ménages pour rendre agréable le mois de jeûne. S’agissant de l’aspect traditionnel et culinaire, il y a certains faits qui marqueront l’évènement tel le repas familial autour duquel se retrouve la majorité de la grande famille pour la rupture du jeûne, et ce, durant les trente jours du Ramadhan. A cet effet, une multitude de plats copieux et savoureux préparés soigneusement où la consommation de la viande devient une obligation au même titre que la soupe très connue ‘‘El Djari’’ et du ‘‘Bourek’’. Celle-ci est faite à base de menus morceaux de pâte maison ou de Frik avec un plat de viande pour garnir ‘‘La Meïda’’ (la table). Le plat de la nuit, autrement dit le S’hour, est un peu frugal et sobre tels le Mesfouf aux dattes ou aux raisins secs et souvent du M’Halbi accompagné de la brioche appelée ‘‘Chrik’’. Après, la pratique de la prière du surérogatoire (Tarawih), le reste de la soirée se fait soit autour d’un plateau bien garni de confiseries traditionnelles dans les foyers, soit des soirées publiques dans les théâtres et les cafés écoutant de grandes mélodies des merveilleuses époques, andalouse, chaabi et malouf. A cela s’ajoutent d’autres activités supplémentaires qui marquent les étapes importantes du mois sacré tels que la veillée du 15e jour (la moitié du mois) ou le 27e jour Leilat El Kadri (la nuit du Destin), pour cela les musulmans redoublent d’actes de foi et de prières notamment durant les dix derniers jours en vue de mériter les Grâces de Dieu. Pour rester dans les traditions culinaires, ces étapes sont aussi plus honorées par des plats plus relevés que d’habitude avec des pâtes traditionnels tels que ‘‘M’Kartfa’’ et ‘‘Gritilia’’ fabriquées à domicile et servies avec une sauce blanche, de la viande et du pois chiche. Le plat est ensuite garni de viande et d’œufs. Par ailleurs, tout le mois de Ramadhan se passe de la manière la plus agréable tant sur le plan spirituel que sur le plan temporel où la foi des musulmans se traduit par ces actes de générosités et d’entraide, de solidarité envers les couches vulnérables. Au cours des derniers jours du mois béni, les familles bônoises se tournent vers les préparatifs de l’aïd El Fitr en achetant des vêtements neufs tout en s’attelant à préparer le bon ‘‘Makrode’’ traditionnel et d’autres gâteaux pour la circonstance. B. Guetmi
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