Vous êtes ici >> Accueil/Annaba Actualités/RECHERCHE FÊTE DÉSESPÉREMENT
Zone Membre
Publicités

RECHERCHE FÊTE DÉSESPÉREMENT

Publié le 21/05/2022
Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF Raïna Raïkoum : small font medium font large font RECHERCHE FÊTE DÉSESPÉREMENT par Belkacem Ahcene Djaballah Après plusieurs années d'absence, le Festival international de jazz de Constantine, Dimajazz, est enfin revenu. Durant quatre jours (11-14 mai), l'immense salle ‘Ahmed Bey' (Zénith), jusqu'ici grand édifice perdu, aux portes de Ali Mendjeli, a vécu des moments de joie. De la musique à gogo. Les gens, jeunes et moins jeunes, ont chanté et dansé, communiant avec les messages profonds de la soul music, étrangère et algérienne. Comme si les années Covid ainsi que les mercuriales étaient non pas loin mais, durant quelques soirées, oubliées. Des moments «volés» qui requinquent et redonnent de l'espoir, car ne pas oublier que le jazz est certes une musique et des paroles de désespoir et de douleurs mais aussi et surtout d'endurance, de résistance (contre l'esclavage) et d'espoir (pour la liberté). La symbolique a été encore plus forte avec la présence sur la scène d'une majorité de jazzwomen car l'édition 2022 était dédiée à la femme. Elle a eu pour thème «les femmes du jazz». Pour ma part, on ne peut qu'être heureux de voir le pays renouer avec les côtés festifs de la vie. Car on commençait à oublier que «les gens ont besoin de joie surtout après ces deux années de pandémie. Deux années que tout le monde a passé, chacun dans son coin. Je pense qu'il est temps de rassembler les gens autour de la fête, de la musique…» (le commissaire du Festival dixit). Bien sûr, il nous restait encore les fêtes familiales (mariages, circoncisions, wâadate et zerdate), de plus en plus rares étant donné les coûts de production de plus en plus élevés et la dispersion des familles, et les rares concerts de musique au niveau des théâtres d'Etat, les théâtres de verdure (de plein air) n'étant pas et plus du goût de décideurs locaux gagnés par le conservatisme cultuel. Exit le cinéma (en salles ou en plein air), le théâtre populaire sur les places publiques, les kermesses popu Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF Raïna Raïkoum : small font medium font large font RECHERCHE FÊTE DÉSESPÉREMENT par Belkacem Ahcene Djaballah Après plusieurs années d'absence, le Festival international de jazz de Constantine, Dimajazz, est enfin revenu. Durant quatre jours (11-14 mai), l'immense salle ‘Ahmed Bey' (Zénith), jusqu'ici grand édifice perdu, aux portes de Ali Mendjeli, a vécu des moments de joie. De la musique à gogo. Les gens, jeunes et moins jeunes, ont chanté et dansé, communiant avec les messages profonds de la soul music, étrangère et algérienne. Comme si les années Covid ainsi que les mercuriales étaient non pas loin mais, durant quelques soirées, oubliées. Des moments «volés» qui requinquent et redonnent de l'espoir, car ne pas oublier que le jazz est certes une musique et des paroles de désespoir et de douleurs mais aussi et surtout d'endurance, de résistance (contre l'esclavage) et d'espoir (pour la liberté). La symbolique a été encore plus forte avec la présence sur la scène d'une majorité de jazzwomen car l'édition 2022 était dédiée à la femme. Elle a eu pour thème «les femmes du jazz». Pour ma part, on ne peut qu'être heureux de voir le pays renouer avec les côtés festifs de la vie. Car on commençait à oublier que «les gens ont besoin de joie surtout après ces deux années de pandémie. Deux années que tout le monde a passé, chacun dans son coin. Je pense qu'il est temps de rassembler les gens autour de la fête, de la musique…» (le commissaire du Festival dixit). Bien sûr, il nous restait encore les fêtes familiales (mariages, circoncisions, wâadate et zerdate), de plus en plus rares étant donné les coûts de production de plus en plus élevés et la dispersion des familles, et les rares concerts de musique au niveau des théâtres d'Etat, les théâtres de verdure (de plein air) n'étant pas et plus du goût de décideurs locaux gagnés par le conservatisme cultuel. Exit le cinéma (en salles ou en plein air), le théâtre populaire sur les places publiques, les kermesses populaires. Seules ont échappé à la vague mortifère chargée de prières et de foulards, les explosions populaires après des victoires en football. Seule une mince couche de privilégiés fortunés et/ou chanceux des grandes villes arrive, en attendant de partir s'»éclater» à Paris, à Rome ou à Londres, à se défoncer jusqu'au bout de la nuit, en des lieux dont le commun des citoyens ne soupçonnent pas ou si peu l'existence et aux prix inabordables. Dans la rue, peu de rires et peu de spectacles autorisant la joie de vivre et l'optimisme. Des grimaces et des récriminations partout et sur tout, dans un environnement aussi tristounet et délabré que les bâtiments, les corps et les visages, tous ne pensant qu'à l'au-delà. L'été approche et l'organisation de la saison touristique bat son plein. Pour sa réussite, certes le nombre de lits et la baisse des prix et l'amélioration des services vont jouer un grand rôle, mais la bonne clé, c'est bien le retour de la fête, dans la liberté de danser et de rire en Algérie même et pas ailleurs. laires. Seules ont échappé à la vague mortifère chargée de prières et de foulards, les explosions populaires après des victoires en football. Seule une mince couche de privilégiés fortunés et/ou chanceux des grandes villes arrive, en attendant de partir s'»éclater» à Paris, à Rome ou à Londres, à se défoncer jusqu'au bout de la nuit, en des lieux dont le commun des citoyens ne soupçonnent pas ou si peu l'existence et aux prix inabordables. Dans la rue, peu de rires et peu de spectacles autorisant la joie de vivre et l'optimisme. Des grimaces et des récriminations partout et sur tout, dans un environnement aussi tristounet et délabré que les bâtiments, les corps et les visages, tous ne pensant qu'à l'au-delà. L'été approche et l'organisation de la saison touristique bat son plein. Pour sa réussite, certes le nombre de lits et la baisse des prix et l'amélioration des services vont jouer un grand rôle, mais la bonne clé, c'est bien le retour de la fête, dans la liberté de danser et de rire en Algérie même et pas ailleurs.
« Actualité précédente
Forum d’affaires algéro-français Le renouveau économique
Actualité suivante »
Crime à Bouhamra Les mains tranchées, il meurt en route vers l’hôpital

Pas de commentaires, soyez le premier à commenter cette brève !

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de notre site !

Identifiez-vous :


Ou Inscrivez-vous gratuitement !

Dernières brèves

Articles similaires