Après deux ans d’absence
La fraise reprend ses quartiers à Skikda
28 Mai 2022 Régions
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La fraise reprend ses quartiers à Skikda
La wilaya de Skikda a célébré avant-hier, jeudi 26 mai, la fête annuelle de la fraise, son fruit choyé, après une éclipse de deux années en raison de la pandémie de Covid-19. Tout le monde s’accorde à dire que cette rencontre constitue un véritable rendez-vous riche en couleurs et en activités. Une exposition a été organisée à cette occasion sur la place du 1er novembre. Les producteurs de la région de Chéraia, située dans la commune de Tamalous, y ont pris part. Ils ont exposé les différentes variétés de fraise qu’ils ont produites cette saison. Ces agriculteurs, dont leur représentant Djamel Laib, se sont félicités de la relance de cette fête. « Ici, on cultive la fraise naturelle loin de la culture des serres et des produits chimiques. Les trois variétés que les Maltais ont introduites à Skikda (Madame Moutot, Plaisir de désirer et la Monstrueuse caennaise) sont jalousement conservées », ont-ils indiqué. Par ailleurs, ceux exploitant des terres fertiles à Sidi Mansour ont profité de cet événement pour réclamer leur retour à l’ancienne zone, plus rentable, dans laquelle ils activaient auparavant. En effet, ils ont été contraints de la quitter durant la décennie noire pour des raisons sécuritaires. Signalons qu’une vente libre a été accordée aux citoyens venus en masse, surtout des wilayas limitrophes. Ce sont pour la plus part des routiers qui étaient stationnés au-dessous du boulevard « Front de mer », à quelques mètres de l’exposition.
Une production phénoménale
Le chargé de communication de la Direction locale des services gricoles, Rabah Mesikh, a déclaré que la wilaya de Skikda a produit cette saison 7.200 quintaux de fraises entre celle qui est cultivée de manière naturelle et la fraise sous serres. Il a expliqué que la production de la fraise naturelle qui pousse dans les forêts et les montagnes est estimée à près de 3.200 quintaux cette saison, avec un rendement de 32 quintaux par hectare, tandis que la production des fraises sous serres a atteint environ 4.000 quintaux, avec un rendement de 400 quintaux par hectare. M. Mesikh a ajouté que cette production est considérée "un peu faible" par rapport aux saisons précédentes en raison du manque de superficie réservée à la culture de ce fruit, qui est de l’ordre de 111 hectares cette saison contre plus de 200 hectares lors des saisons précédentes. Il a imputé les raisons de cette baisse aux répercussions de la pandémie du coronavirus, la rareté des pluies pendant la saison agricole en cours, ainsi que l'exode rurale et l’abandon de certaines familles agricoles de la culture de la fraise. Par ailleurs, le prix d'un kilo de fraise skikidie, appelée localement "lemkerkeba", varie entre 400 et 500 dinars, un prix considéré par les citoyens comme étant "élevé" par rapport à 2019, où la fraise était proposée entre 150 et 250 dinars.
Djamel Dib / AG
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