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El Tarf /Alors que des conserveries chôment Des tonnes de tomate fraîche pourrissent au soleil

Publié le 10/08/2022
El Tarf /Alors que des conserveries chôment Des tonnes de tomate fraîche pourrissent au soleil 07 Aoû 2022 Régions 739 fois Des tonnes de tomate fraîche pourrissent au soleil Depuis plusieurs jours, la tranquillité des habitants des localités de Dréan et d’Ain Ben Beida (wilaya d’El Tarf) est dérangée par des odeurs nauséabondes provenant de la conserverie de tomate industrielle implantée en bordure de la route nationale 16. Renseignement pris, il s’avère que cette pollution olfactive, qui incommode également les automobilistes empruntant ce tronçon de route et les oblige à garder leurs vitres fermées, est due au pourrissement des tonnes de tomate embarquées à bord des véhicules qui font la chaîne sur le bas-côté de la chaussée en attendant de se présenter à l’accueil de ladite conserverie. Ces effluves empestent également l’air des agglomérations situées à proximité d’une autre unité de transformation de tomate, implantée entre Benamar et Besbès, toujours dans cette même wilaya d’El Tarf. « Cela fait plusieurs semaines que les relents persistent, mais depuis que l’opération de réception des productions des fellahs a été ralentie et que les dizaines de camions chargés de tomates fraîches sont obligés de stationner des journées entières sous un soleil brûlant, c’est devenu pire », soutient l’un des riverains. Un autre habitant, fellah de son état, assure que cette même situation est vécue par les riverains des routes nationales 80 et 21. Ces deux routes sont encombrées à longueur de journée par une file interminable de semi-remorques, de gros camions et de remorques de tracteurs chargés de tonnes de tomates destinées à deux autres unités de transformation. L’une d’entre elles est implantée à El-Fedjoudj, dans la wilaya de Guelma, et l’autre à Ben Azzouz, dans la wilaya de Skikda. Notre interlocuteur signale que durant cette période d’attente, les fruits fondent littéralement, en raison des hausses de température dépassant par moments les 40 degrés Celsius. « Près d’un tiers des tomates qui devraient normalement être livrées à la transformation est ainsi perdu. Il s’écoule sous forme liquide à travers les ridelles des camions, en pure perte, autant pour les fournisseurs que pour les usines. Ceci alors que d’autres conserveries de la région, qui ont des capacités de stockage et de transformation tout aussi importantes, sont quasiment réduites au chômage technique en pleine période de collecte », s’offusque ce fellah. Ce dernier nous apprend qu'au moins quatre conserveries, parmi les mieux équipées du pays, n'ont presque pas travaillé cette année pour des raisons financières. Pour en savoir plus, nous nous sommes rapprochés de la direction des Services agricoles d’Annaba. Une source qui a requis l’anonymat nous a confirmé que les conserveries, qui tournent actuellement au ralenti, sont implantées dans les wilayas d’El Tarf et d’Annaba. Selon la même source, elles ont prétendument fait l’objet d’un Plan de sauvetage par l’Etat en raison des difficultés financières qu’elles traversaient. « En application des instructions expresses des pouvoirs publics, ces entités devaient bénéficier du concours de la Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR), à travers un rééchelonnement de leurs dettes sur plusieurs années. Mieux encore, elles devaient se voir ouvrir une ligne de crédit de quatre milliards de dinars. L'objectif étant de financer l'acquisition de la matière première auprès des agriculteurs par le moyen d'un crédit fédératif à taux bonifié de zéro pourcent », rappelle notre interlocuteur. Ce dernier révèle que dans la réalité, il en a été tout autrement puisque ces industriels font face aux lourdeurs administratives et aux atermoiements de l’institution bancaire citée. « Il est vraiment désolant de constater qu’au lieu de soutenir les conserveurs à un moment crucial de leur activité, la BADR enfonce le clou en exigeant d’eux le versement de 10 et 20 % du montant de leur dette pour pouvoir bénéficier des crédits de campagne, qui est pour le moins aberrant. A travers de telles mesures draconiennes, la banque n’aide de toute évidence pas les producteurs à s’en sortir. Elle les accable », regrette encore ce technicien. Et de conclure en disant que ce n’est pas là la meilleure manière de maintenir l’autosuffisance en double concentré et triple concentré de tomate, deux produits que l'Algérie a cessé d’importer depuis 2020, permettant une économie en devise qui dépasse les quarante millions de dollars par an. Il est utile de signaler que le redémarrage effectif desdites unités de transformation en détresse permettra de faire travailler environ 5.000 agriculteurs en amont et de créer des centaines d'autres emplois en aval du processus de fabrication. Allia
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Même les tomates sont à la fête!.
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