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L’Algérie face au spectre de la sécheresse et à la hantise des pénuries d’eau Les quatre bouées de sauvetage

Publié le 29/03/2023
L’Algérie face au spectre de la sécheresse et à la hantise des pénuries d’eau Les quatre bouées de sauvetage Un hiver relativement doux suivi d’un printemps qui s’annonce plutôt sec. Sur le tableau de bord hydrologique de l’Algérie, les voyants ont viré au rouge. Le ciel avare en pluviométrieLe ciel avare en pluviométrie Depuis cinq ans, le pays fait face à de graves épisodes de sécheresse allant jusqu'à menacer sa sécurité hydrique. Comme de nombreux États dans le monde, l'Algérie est en quête de réponses efficaces à donner à l'une des plus graves crises du XXIe siècle. Comment réagit-elle face à ce péril? Que fait-elle pour apaiser la hantise des pénuries d'eau? Quatre solutions s'offrent à l'Algérie. Le dessalement de l'eau de mer, l'exploitation de la nappe albienne, la récupération des eaux de pluie et le traitement des eaux usées. Des options viables et efficaces mais dont le coût est trop élevé. Touchée par une dure sécheresse au tout début des années 2000, l'Algérie avait sérieusement pensé à l'importation de l'eau. Échaudée par cette crise, l'Algérie opte pour la réalisation de grands barrages. Le programme a englouti près de 60 milliards de dollars mais qui n'auront pas suffi à garantir la sécurité hydrique du pays. Deux décennies plus tard, l'Algérie rechute dans le même stress hydrique. Avec 85 barrages, le spectre de la hantise des pénuries d'eau durant l'été plane. Il fallait réviser la stratégie et recentrer les priorités vers le dessalement de l'eau de mer. C'est la première grande option du pays. L'État sort son chéquier et le président de la République donne le feu vert pour la réalisation des usines de dessalement sur les villes du littoral. Tebboune a également ordonné la remise en état de marche des unités de dessalement de l'eau de mer au niveau de la capitale. Pour donner de la visibilité à sa stratégie, l'Algérie annonce, il y a une semaine, la création de l'Agence nationale de dessalement de l'eau (Ande). Instrument de mise en oeuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l'eau, cette agence a pour mission de réaliser, d'exploiter et d'assurer la maintenance des stations de dessalement de l'eau. Les autorités affirment que la stratégie nationale de dessalement de l'eau vise à couvrir 60% des besoins en eau potable à travers le pays d'ici 2030. Pour l'heure, on dispose de 21 stations de dessalement de l'eau de mer réparties sur les 14 wilayas côtières. Ce n'est pas le seul recours pour l'Algérie qui doit pousser les études pour des projets de transferts d'eau massifs, comme la nappe albienne. Et c'est la deuxième grande option pour l'Algérie. Surnommée la source de l'humanité, cette réserve aquifère peut subvenir à la consommation algérienne pour des milliers d'années. Elle contient plus de 50 000 milliards de m3 d'eau. En ces temps de sécheresse, cette nappe peut-elle étancher la soif des Algériens? Cette eau souffre d'une minéralisation relativement élevée par rapport aux eaux des autres nappes. Elle pose ensuite d'autres soucis techniques. Elle se trouve à des profondeurs allant parfois jusqu'à 2000 mètres, ce qui est très coûteux en termes de forage. Une fois en surface, l'eau jaillit à des températures avoisinant les 60 degrés, ce qui nécessite un équipement bien spécifique pour la refroidir avant son utilisation. À cela s'ajoute un problème chimique: cette eau est souvent chargée d'un acide, H2S, accélérant la corrosion du tubage. C'est dire que la nappe albienne n'est pas facilement exploitable. Le gouvernement entend aussi s'attaquer au chantier des eaux usées. C'est la troisième option pour s'éloigner du stress hydrique. On estime le volume de cette ressource à 450 millions de m³ par an et qui peut passer à deux milliards de m³ par an à l'horizon 2030. Avec plus de 200 stations d'épuration des eaux usées, l'Algérie s'apprête à lancer plusieurs nouveaux projets à travers le territoire national dont les eaux serviront d'appoint notamment pour l'agriculture et l'industrie. Dans la panoplie de mesures préconisées figure également le captage des eaux de pluie. Il s'agit de la quatrième solution inscrite dans l'agenda des pouvoirs publics. Cependant, la démarche envisagée en la matière reste encore timide. Les eaux pluviales sont encore considérées en Algérie comme une nuisance à éliminer de suite, et non comme une ressource précieuse, propre, gratuite, qu'on devrait au contraire récolter, exploiter. De simples opérations de captages, de bâches à eau et autres opérations peuvent aider à gagner des centaines de millions de mètres cubes d'eau si nécessaires en ces temps de sécheress. Brahim TAKHEROUBTBrahim TAKHEROUBT 00:00 | 29-03-2023 Share
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Les Commentaires

Les autorités affirment que la stratégie nationale de dessalement de l'eau vise à couvrir 60% des besoins en eau potable à travers le pays d'ici 2030.
Citons les stations de dessalement lesquelles sont appelées à alimenter en eau potable plus d'une vingtaine de wilayas.
Ce dernier, a, rappelons-le, réalisé les travaux titanesques ayant permis le transfert de l'eau d'In Salah à Tamanrasset, sur une distance de près de 1 000 km, afin d'éliminer la hantise de la soif dans le Hoggar.
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