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Une grave sécheresse est à nos portes ! Placeholder MAÂMAR FARAH PUBLIÉ 30-03-2023, 11:00 J'espère que le min

Publié le 31/03/2023
Une grave sécheresse est à nos portes ! Placeholder MAÂMAR FARAH PUBLIÉ 30-03-2023, 11:00 J'espère que le ministre de l'Agriculture a raison. J'espère qu'il n'est pas trop tard pour parler d'une bonne récolte de céréales et que la sécheresse n'est pas encore à l'ordre du jour. Un miracle peut toujours se produire. Mais, hier, en parcourant un champ d'orge travaillé par mon fils, j'ai vu les signes de l'échec d'une saison agricole qui a mobilisé d'énormes moyens financiers. Jusque-là, je m'accrochais, comme le ministre, à l'arrivée tardive de la pluie. Cet espoir était nourri par la résistance de ces petites touffes d'herbes qui luttaient courageusement contre les effets d'un soleil brûlant. Mais, hier, ces touffes vertes qui alimentaient mon maigre espoir étaient devenues toutes jaunes... Même s'il pleut, elles ne pourront plus renaître... Alors quel crédit accorder aux prévisions américaines sur notre blé, après une observation minutieuse de nos champs par des satellites US ? Le rapport de l'USDA évoque les pluies de printemps comme catalyseur des bons rendements attendus (prévisions d'augmentation de la production algérienne de 38% !) Utopique ? À voir dans les prochaines semaines... Tout le monde sait que notre production céréalière ne couvre pas tous nos besoins depuis 1970. Jusqu'à cette date, l'Algérie exportait même de l'orge. Mais, depuis pratiquement les années 80, la situation ne cesse de s'aggraver, imposant un régime de fortes importations de blé, dont le coût en devises est énorme. Malgré l'étendue du pays, la céréaliculture n'arrive plus à nourrir son monde. Cela est essentiellement dû à la pratique extensive de cette agriculture dépendante de la tombée des pluies. Il faut savoir que les précipitations ont diminué de 30% en Algérie au cours de ces 20 dernières années. Par conséquent, les rendements à l'hectare baissent chaque année à cause d'une faiblesse pluviométrique chronique. Quelles solutions alors ? Des experts ont calculé que, pour atteindre l'autosuffisance dans les céréales, il faudrait soit emblaver les 11,5 millions d'hectares, objectif très ambitieux au vu des 2,9 millions cultivés actuellement ; soit porter les rendements à 27,5 quintaux à l'hectare. Ce dernier chiffre est impossible à atteindre avec les conditions pluviométriques actuelles. Il ne pourrait se réaliser que si l'irrigation se généralise. Tâche impossible aussi dans l'immédiat malgré l'effort constaté ces dernières années dans l'augmentation substantielle des superficies irriguées, notamment au Sud. Notre pays est considéré aujourd'hui comme un large domaine de terres arides. En dehors de la toute petite bande littorale, pratiquement l'ensemble des terres intérieures subit les effets d'un climat aride. Même les fameux sols céréaliers des Hauts-Plateaux n'ont plus leurs rendements de jadis et rejoignent peu à peu la steppe. Ce qui caractérise ces zones arides est la limitation de leurs ressources en eau, à cause principalement des faibles précipitations. Rares, ces pluies ne s'étalent plus sur plusieurs mois, comme auparavant, mais tombent durant une courte période de l'année qui, une fois terminée, laisse libre cours à une longue saison sèche. La sécheresse est une réalité tangible du climat en zone aride. Cycliques ces dernières décennies, les périodes de sécheresse grave ont tendance à se multiplier pour devenir une marque permanente de notre vécu, hiver comme été, printemps comme automne. De simple accident survenant une ou deux fois tous les dix ans, cette sécheresse s'impose aujourd'hui comme une donnée dont il faut tenir compte chaque année. Cette nouvelle réalité impose un changement de mentalité radical, aussi bien chez l'agriculteur que chez les structures de gestion du domaine céréalier et de son environnement. Désormais, la réaction ne peut plus être du même type que celle qui répondait aux besoins d'une brève sécheresse lorsque l'espoir de «rattraper» le retard l'année suivante était possible. Aujourd'hui, tout le monde doit s'imprégner de l'idée que la sécheresse est permanente et que notre réaction ne peut être profitable et utile que si nous arrivons à nous adapter et à adapter tous nos moyens à cette nouvelle réalité. Il est évident que cette situation handicape lourdement la production agricole non irriguée. Les récoltes sont souvent compromises. Les sols perdent leur fertilité d'année en année et des plantes parasites s'installent. Les chenilles processionnaires et, parfois, les criquets font des ravages. Bref, c'est une céréaliculture en détresse. Dans les zones arides, l'agriculture ne nourrit plus son monde. Cependant, les sécheresses successives n'arrivent pas à décourager les agriculteurs qui continuent de tenter leurs chances à l'orée de chaque hiver avec, au bout, des pertes sèches. Mais les familles ont tendance à développer d'autres activités annexes, dans le commerce notamment, pour accroître leurs gains. Il est rare qu'un agriculteur se contente de la seule activité de sa ferme. Il est primordial, aujourd'hui, de faire appel aux agronomes, scientifiques, techniciens et acteurs de l'innovation pour créer des stratégies à même de répondre à ce besoin urgent de trouver des solutions au problème, de plus en plus grave, de la sécheresse et, partant, de l'agriculture en général dans les zones arides. Cet effort se traduira par une amélioration des connaissances qui permettront de mieux cerner les solutions à mettre en œuvre pour que cette terre ne finisse pas en désert sans aucun couvert végétal. L'une des réponses les plus appropriées et les plus originales est la relance du barrage vert, ceinture d'arbres protectrice qui ambitionne de stopper l'avancée du Sahara. L'expérience tentée dans les années 70 avec la contribution des appelés du service national fut bien menée mais il manquait le suivi. Une fois les soldats partis et les camps et autres chantiers et pépinières fermés, il n'y avait personne pour s'occuper des plantes ! Les quelques forestiers présents, dont le nombre était calculé en fonction des anciennes superficies boisées, ne pouvaient répondre aux besoins d'un travail nécessitant la présence d'une armée de surveillants et d'agents d'entretien des nouveaux plants, pour ne prendre que ces aspects d'une tâche complexe. M. F. Placeholder MAÂMAR FARAH PUBLIÉ 30-03-2023, 11:00
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Une grave sécheresse est à nos portes !
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MAÂMAR FARAH
PUBLIÉ 30-03-2023, 11:00
J'espère que le ministre de l'Agriculture a raison. J'espère qu'il n'est pas trop tard pour parler d'une bonne récolte de céréales et que la sécheresse n'est pas encore à l'ordre du jour. Un miracle peut toujours se produire. Mais, hier, en parcourant un champ d'orge travaillé par mon fils, j'ai vu les signes de l'échec d'une saison agricole qui a mobilisé d'énormes moyens financiers. Jusque-là, je m'accrochais, comme le ministre, à l'arrivée tardive de la pluie. Cet espoir était nourri par la résistance de ces petites touffes d'herbes qui luttaient courageusement contre les effets d'un soleil brûlant. Mais, hier, ces touffes vertes qui alimentaient mon maigre espoir étaient devenues toutes jaunes... Même s'il pleut, elles ne pourront plus renaître...
Alors quel crédit accorder aux prévisions américaines sur notre blé, après une observation minutieuse de nos champs par des satellites US ? Le rapport de l'USDA évoque les pluies de printemps comme catalyseur des bons rendements attendus (prévisions d'augmentation de la production algérienne de 38% !) Utopique ? À voir dans les prochaines semaines...
Tout le monde sait que notre production céréalière ne couvre pas tous nos besoins depuis 1970. Jusqu'à cette date, l'Algérie exportait même de l'orge. Mais, depuis pratiquement les années 80, la situation ne cesse de s'aggraver, imposant un régime de fortes importations de blé, dont le coût en devises est énorme. Malgré l'étendue du pays, la céréaliculture n'arrive plus à nourrir son monde. Cela est essentiellement dû à la pratique extensive de cette agriculture dépendante de la tombée des pluies. Il faut savoir que les précipitations ont diminué de 30% en Algérie au cours de ces 20 dernières années. Par conséquent, les rendements à l'hectare baissent chaque année à cause d'une faiblesse pluviométrique chronique.
Quelles solutions alors ? Des experts ont calculé que, pour atteindre l'autosuffisance dans les céréales, il faudrait soit emblaver les 11,5 millions d'hectares, objectif très ambitieux au vu des 2,9 millions cultivés actuellement ; soit porter les rendements à 27,5 quintaux à l'hectare. Ce dernier chiffre est impossible à atteindre avec les conditions pluviométriques actuelles. Il ne pourrait se réaliser que si l'irrigation se généralise. Tâche impossible aussi dans l'immédiat malgré l'effort constaté ces dernières années dans l'augmentation substantielle des superficies irriguées, notamment au Sud.
Notre pays est considéré aujourd'hui comme un large domaine de terres arides. En dehors de la toute petite bande littorale, pratiquement l'ensemble des terres intérieures subit les effets d'un climat aride. Même les fameux sols céréaliers des Hauts-Plateaux n'ont plus leurs rendements de jadis et rejoignent peu à peu la steppe.
Ce qui caractérise ces zones arides est la limitation de leurs ressources en eau, à cause principalement des faibles précipitations. Rares, ces pluies ne s'étalent plus sur plusieurs mois, comme auparavant, mais tombent durant une courte période de l'année qui, une fois terminée, laisse libre cours à une longue saison sèche.
La sécheresse est une réalité tangible du climat en zone aride. Cycliques ces dernières décennies, les périodes de sécheresse grave ont tendance à se multiplier pour devenir une marque permanente de notre vécu, hiver comme été, printemps comme automne. De simple accident survenant une ou deux fois tous les dix ans, cette sécheresse s'impose aujourd'hui comme une donnée dont il faut tenir compte chaque année.
Cette nouvelle réalité impose un changement de mentalité radical, aussi bien chez l'agriculteur que chez les structures de gestion du domaine céréalier et de son environnement. Désormais, la réaction ne peut plus être du même type que celle qui répondait aux besoins d'une brève sécheresse lorsque l'espoir de «rattraper» le retard l'année suivante était possible. Aujourd'hui, tout le monde doit s'imprégner de l'idée que la sécheresse est permanente et que notre réaction ne peut être profitable et utile que si nous arrivons à nous adapter et à adapter tous nos moyens à cette nouvelle réalité.
Il est évident que cette situation handicape lourdement la production agricole non irriguée. Les récoltes sont souvent compromises. Les sols perdent leur fertilité d'année en année et des plantes parasites s'installent. Les chenilles processionnaires et, parfois, les criquets font des ravages. Bref, c'est une céréaliculture en détresse.
Dans les zones arides, l'agriculture ne nourrit plus son monde. Cependant, les sécheresses successives n'arrivent pas à décourager les agriculteurs qui continuent de tenter leurs chances à l'orée de chaque hiver avec, au bout, des pertes sèches. Mais les familles ont tendance à développer d'autres activités annexes, dans le commerce notamment, pour accroître leurs gains. Il est rare qu'un agriculteur se contente de la seule activité de sa ferme.
Il est primordial, aujourd'hui, de faire appel aux agronomes, scientifiques, techniciens et acteurs de l'innovation pour créer des stratégies à même de répondre à ce besoin urgent de trouver des solutions au problème, de plus en plus grave, de la sécheresse et, partant, de l'agriculture en général dans les zones arides. Cet effort se traduira par une amélioration des connaissances qui permettront de mieux cerner les solutions à mettre en œuvre pour que cette terre ne finisse pas en désert sans aucun couvert végétal.
L'une des réponses les plus appropriées et les plus originales est la relance du barrage vert, ceinture d'arbres protectrice qui ambitionne de stopper l'avancée du Sahara. L'expérience tentée dans les années 70 avec la contribution des appelés du service national fut bien menée mais il manquait le suivi. Une fois les soldats partis et les camps et autres chantiers et pépinières fermés, il n'y avait personne pour s'occuper des plantes ! Les quelques forestiers présents, dont le nombre était calculé en fonction des anciennes superficies boisées, ne pouvaient répondre aux besoins d'un travail nécessitant la présence d'une armée de surveillants et d'agents d'entretien des nouveaux plants, pour ne prendre que ces aspects d'une tâche complexe.
M. F.

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MAÂMAR FARAH
PUBLIÉ 30-03-2023, 11:00
L'EAU devient de plus en plus rare chaque année, elle devient beaucoup plus précieuse et malheureusement les années future seront les plus terribles? dés maintenant il faut que chaque famille fait chacune sa réserve d'eau si elle veut résiste pour étanchée la soif et arrosée son petit potager de l'autre côté notre gouvernement doit multiplier les usines de dessalement d'eau de mer au plus vite car le climat terrien chauffe de plus en plus et l'eau des rivières s'évapore au soleil? même en Europe l'eau manque les rivières sont a sec et la guerre des réserve d'eau se fait sentir entre les cultivateurs qui veulent créer des bassines dans leurs champs et les écolos q
qui sont contre?.
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