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Annaba. Les producteurs du blé dur revendiquent la révision du barème des prix

Publié le 18/12/2010

Réunis pendant deux jours lors d’un séminaire à Annaba à l’initiative du groupe Benamor, des experts et des producteurs de céréales plaident pour la mise à jour du barème de soutien du gouvernement à la céréaliculture. «Aujourd’hui, le soutien pour le blé dur est de 4500 DA le quintal, on considère que 25 DA de bonification ne représente rien du tout», a souligné dans une déclaration à la presse, jeudi dernier, Mohamed Laïd Benamor, manager général du groupe agroalimentaire du même nom, implanté à Guelma. Des experts ont mis l’accent durant leur intervention sur la nécessité de revoir le barème des prix, actuellement rigide, en consacrant une prime incitative à la qualité du blé dur collecté.

Les producteurs nationaux bénéficient d’une subvention de 4500 DA par quintal pour le blé dur, de 3500 DA/quintal pour le blé tendre et de 2500 DA/quintal pour l’orge. A ce titre, le producteur d’un blé dur de qualité reçoit le même soutien que celui qui fournit une production de piètre qualité. Une incohérence relevée par les participants au séminaire. C’est dans ce sens, d’ailleurs, que des producteurs de céréales comptent soumettre une proposition à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). «On va proposer à l’OAIC de mettre à jour le barème de bonification ! C’est une loi qui a été promulgué en 1990. C’est un peu dépassé. C’est pour encourager les gens qui produisent la qualité», a confié Laïd Benamor.

Pour la première fois, les céréaliers entendent aussi suggérer au ministère de l’Agriculture la possibilité de recourir à l’utilisation de protéines de manière à améliorer le rendement par hectare. «On va faire une proposition adéquate pour pouvoir utiliser des protéines qui agissent sur les rendements et ce paramètre n’existait pas auparavant», a fait savoir le patron du groupe Benamor. En outre, ce barème des prix incite nombre d’agriculteurs à semer le blé dur car plus subventionné que l’orge ou le blé tendre. Un cas de figure auquel des experts ont voulu attirer l’attention des pouvoirs publics pour y remédier. Ceci dit, grâce à ce soutien, le rendement à l’hectare en blé dur a légèrement progressé depuis 2008 en passant de 11 à 13 quintaux l’hectare environ. En revanche, la qualité du blé dur local, indispensable pour la transformation en semoule, couscous et pâtes alimentaires, n’est pas toujours au rendez-vous. «Parfois, il y a des impuretés dans le blé collecté qui peuvent nuire aux installations de transformation», estime l’orateur.

La tentation d’utiliser le blé dur importé, de bien meilleure qualité, est d’ailleurs plus forte chez les transformateurs algériens.
L’Algérie importe en moyenne 1,5 million de tonnes de blé dur par an. M. Benamor a indiqué que le cap de la qualité commence par la semence et le respect de l’itinéraire technique. Par ailleurs, les travaux du séminaire pour la promotion du blé dur algérien ont pris fin jeudi dernier avec l’adoption du programme du réseau initié par le groupe Benamor et l’élaboration d’une série de recommandations.
Il s’agit entre autres, de sensibiliser les producteurs sur la nécessité de promouvoir la qualité de la production et de séparer le bon grain de l’ivraie lors des opérations de stockage des quantités de blé.

L’initiative, la première du genre en Algérie pour le blé dur, va réunir un réseau réunissant les transformateurs de blé et les producteurs de céréales de 6 wilayas de l’Est. Etalé sur trois ans, le programme en question, qui a eu le soutien du ministère de l’Agriculture, prévoit entre autres l’intensification des systèmes de culture pour l’amélioration des rendements et la mise en place de mesures particulières pour assurer la traçabilité du produit. Une ferme expérimentale sera également mise en place au profit des agriculteurs participant à ce réseau. Le premier responsable du groupe a souligné que l’Etat pourrait généraliser ce modus operandi dans le cas où le réseau réussit sa mission à l’est de l’Algérie.


Hocine Lamriben [EL WATAN - 18-12-10]
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Les Commentaires

Notre pays avec ses immenses terres fertiles, je pense aux hauts plateaux qui conviennent le mieux à la culture céréalière et aux vastes plaines comme par exemple celle d'Annaba, il devrait normalement, avec des compétences, des connaissances et de la volonté, être le grenier de l'Afrique. Nous nous autosuffirons et nous exporterons à l'étranger. Voir même que notre pays serait promis, à condition de travail et de progrès, à un avenir planétaire tel que le blé Canadien et Australien.

Ceci n'est pas une utopie. Nous avons le privilège d'avoir entre les mains les meilleurs atouts possibles pour réaliser ce rêve. Cela dépend uniquement de nous et surtout de nos dirigeants.
C'est tout de même triste qu'un pays à vocation céréalière comme le notre est obligé d'acheter à l'étranger d'énormes quantités de blé, qui nous coûtent très chères. Elles pèsent terriblement lourd sur la balance commerciale du pays. Des sommes que nous devons normalement épargner pour les investir dans d'autres domaines qui ont vraiment grand besoin de cet argent. Je pense par exemple à la santé, à l'éducation, au problème du logement etc...

Quant aux producteurs de blé du séminaire d'Annaba, ils ont entièrement raison que l'état revoie à la hausse le barème des prix, figés depuis longtemps. On ne peut pas espèrer augmenter la production et la qualité du blé, sans encourager les cultivateurs pour leur pénibles efforts. Il faut non seulement modifier le barème, mais également souhaiter des primes supplémentaires pour stimuler encore plus la production.

Il y a cependant, un point sur lequel il est légitime de s'inquiéter un peu: C'est celui de l'utilisatioin " DES PROTÉINES QUI AGISSENT SUR LE RENDEMENT " Est-ce que cela veut dire qu'il y aurait une manipulation transgénique ? Comme certaines entreprises américaines l'ont fait pour le soja et le maïs ? Ou bien est-ce un additif pour doper la production ? Dans ce cas il serait intéressant de savoir si ces protéines n'ont-elles pas des retombées sur la santé ? D'où viennent-elles ? Que contiennent-elles ? Comment sont-elles fabriquées ? etc...
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