Annaba. Décisions gouvernementales : Quel degré d’application ?

A quel degré d’application des décisions prises par le Premier ministre dès sa prise de fonction, sont parvenues la wilaya et les APC, alors que M. Sellal est aujourd’hui en visite à Annaba ? Si le site de la nouvelle ville de Draâ Erich entre dans le cadre des investissements de l’Etat ainsi que l’hôtel Sheraton, il n’en demeure pas moins qu’ils participeront à la dynamique de création d’emplois et d’insertion des jeunes, préconisées par la décision d’éradication du commerce informel.

Aujourd’hui, cette décision est en grande partie appliquée, à l’exception de quelques points noirs et de l’acharnement de quelques vendeurs à se réapproprier le centre-ville. Un centre-ville, depuis El Hattab jusqu’au Cours où les citoyens sont en train de réapprendre à circuler sur les trottoirs, après des années de déambulation sur la chaussée et ou il faudrait maintenant s’occuper des commerces dont les devantures débordent. Certains avec des rôtissoires sinon des frigos, d’autres avec du matériel électroménager ou à la manière des bazars, avec du tissu ou des vêtements qui pendouillent. La réhabilitation du service public, notamment l’état civil est en cours dans la commune d’Annaba avec le projet d’aménagement d’une entité nouvelle, à même de prendre en charge ce volet du quotidien des citoyens dans des conditions qui ménageraient la dignité des administrés et mettraient fin au sordide fonds de commerce qu’est devenu ce service. Reste l’assainissement et le problème d’un Office national de l’assainissement qui n’arrive pas à assumer sa charge et dont la défaillance est mise sur le dos de l’APC. Et même dans ce cas, la responsabilité n’est pas du seul ressort de l’ONA mais d’autres intervenants défaillants sinon indifférents et même de citoyens. Mais s’agissant d’instructions du Premier ministre, tout un chacun est appelé à y répondre, dans le cadre de la mission qui lui est dévolue. Il est vrai que ces préoccupations se sont accumulées durant des années de vacance de l’Etat de droit ou de l’Etat tout court et bien évidemment, cela a donné libre cours à l’opportunisme et aux passe-droits ainsi qu’à la corruption. Pendant que les rues d’Annaba se couvraient de commerces illicites, des agents du Commerce extorquaient des fonds aux commerces légaux, entre autres exemples. Un chef de daïra qui avait fait de repris de justice, ses familiers, est ensuite parti vers une autre wilaya en abandonnant Annaba aux prises avec un problème insoluble, lié aux résidents du vieux bâti. L’urbanisme s’est développé d’une manière sauvage au détriment justement de l’assainissement et de l’environnement grâce à l’indifférence des uns et des autres. On pourrait continuer indéfiniment comme cela mais ce n’est pas le sujet, aujourd’hui il s’agit de savoir où en est Annaba dans l’application des instructions du Chef du gouvernement et que chacun sache qu’il y a une part que personne ne peut assumer à sa place.

L'EST - 07/02/2013 - Ammar Nadir