“Nous avons contacté le médecin-chef du service de pneumologie et des associations caritatives l’ont fait avant nous, dans le but d’obtenir une prise en charge au sein du CHU des malades graves qui ont besoin d’assistance respiratoire pour vivre, mais il n’y a eu aucun dialogue, il reste hermétique à toute suggestion”. Ce sont, mot pour mot, les déclarations faites jeudi matin par le responsable de l’entreprise Linde Gaz Algérie spécialisée dans la vente de gaz industriels implantée dans la zone industrielle du Pont Bouchet. Notre interlocuteur devait ajouter” Pour aider ces malades et, devant leur grande détresse, nous avons consenti une baisse du prix du m3 d’oxygène, que nous leur facturons 125 dinars au lieu de 200 dinars. Mais nous ne pouvons faire plus; on se substitue à ceux qui sont responsables de la prise en charge des malades, à savoir l’hôpital.” Quand on sait que la bouteille d’oxygène contient 8 m3 et que, parfois il en faut deux, voire trois par jour pour certains malades, on imagine le prix que le patient, déjà très affecté, doit débourser pour pouvoir simplement respirer. Mais ce n’est pas tout. Ajoutons la caution de 20.000 dinars par bouteille et le fait qu’il faut, pour chaque chargement, obtenir l’accord préalable de la gendarmerie, pour ce produit sensible. On imagine le calvaire que subit le malade, ainsi que sa famille, alors qu’il devrait tout simplement être pris en charge par le service de pneumologie du Pont Blanc. Ce dernier, comme nous avons pu le constater auprès de nombreux malades, fait la sourde oreille devant une situation des plus inhumaines, infligée à des Algériens, par un service public qui appartient à l’Etat, faut- il le rappeler. Au moment où le nouveau DG du CHU s’attèle à remettre l’hôpital sur rails pour une prise en charge plus décente des patients, il en est encore qui placent le facteur humain à la dernière barre de l’échelle, d’après les malades refoulés sans état d’âme, alors qu’ils ne peuvent presque plus respirer. Beaucoup, en phase terminale de graves maladies, agoniseront dans d’atroces souffrances, d’autres feront le va et vient entre le centre de santé et leur domicile, malgré leur état, juste pour pouvoir mieux respirer pendant une heure ou deux. Parce que l’hôpital ne veut pas d’eux, tous vivront des heures horribles, se sentant abandonnés à leur sort.
Pour notre part, nous avons tenté mercredi de prendre attache avec le médecin-chef de la pneumologie du Pont Blanc. Nous avons été orientés par le médecin de garde vers l’ISM, où ce dernier est doyen de la fac de médecine. Mais là, surprise, nous avons dû rebrousser chemin et priés de revenir le lendemain au Pont Blanc, car “à l’ISM, je suis le doyen et à l’hôpital, je redeviens médecin” a été la réponse qui nous a été donnée. Pourtant, nous avions bien précisé qu’il s’agissait d’un problème grave lié aux malades. En attendant et comme d’autres malades dans la même situation, M. K, qui attendait beaucoup de cette entrevue et qui avait été refoulé du service en question malgré son état jugé critique, reste de longues heures le visage collé devant la fenêtre entrouverte malgré le froid, dans l’espoir de mieux respirer, faute d’oxygène, car il n’a pas les moyens de s’offrir les deux bouteilles par jour qui lui sont nécessaires. Sa famille assiste impuissante, à son calvaire.
L'EST - 09/02/2013 - Farida H.
Les Commentaires
A-t-il conclu que ces malades étaient déjà condamnés et que ca ne valait pas la peine de gaspiller tant d'argent pour eux ?
A-t-il recu l'ordre de laisser s'éteindre sciemment un quota de malades pour équilibrer le budget ?
Afin d'essayer de comprendre, on se pose ces questions irrationnelles, parcequ'on ne trouve pas de logique dans ce comportement plus que délirant.
Pourquoi ne répond-il pas ? Pourquoi ne s'explique-t-il pas sur cet entêtement, sur la raison de ce refus absolu de s'approvisionner en bouteilles d'oxigène ? Ainsi que sur le rejet d'acheter ces bouteilles malgrè une ristourne impotante du distributeur ?
Cependant, une chose est sûr, ce monsieur a l'air impérturbable et ne semble s'inquiéter, ni des poursuites judiciaires, ni des hommes. Pourquoi ce mépris ? La réponse pourrait se trouver dans le fait que ce monsieur, doyen comme il est, il se peut qu'à force d'être sollicité, de cotoyer les notables, d'être considéré, loué, applaudi, il a fini, peut-être, par se persuader qu'il était Dieu le père. Et que sans lui l'hôpital du pont blanc s'effondrerait. Donc il s'est arrogé la liberté de n'en faire qu'à sa tête. Et l'Etre suprême qu'il est, rien ne peut lui arriver.
Si ces hypothèses, ou autres suppositions cyniques, s'avereraient justes, et bien on peut déduire que la démocratie n'est pas pour demain. Ailleurs, pour seulement le 1/10 de se comportement irrésponsable, il se serait déjà vu aussitôt convoquer et sommer de donner des explications.
Ns vivons dans 1 societe ki a perdu c reperes. Ds prsnes ne st ps a lr place dans lr emploi: elles assument mal ou ps lrs taches ou c livrent a ds derives en ts genres.
Wa Allahi, ca fait froid dans le dos a vrai dire & j'en avais la chaire de poule en lisant cet article avc vs billets... c vraimnt ignoble la maniere dont c povres malades st traites. On croit lire 1 livre sr ls prisonniers de guerre entre ls mains ds Vietcongs! J'ne pouvais m'imaginer ke telles hypocresies et monstruosites existaient.
Ke penseraient c gens si on traitait de la sorte 1 ds lrs? C monsieur, s'est il imagine c ke c'la lui ferait si c'etait c proches? Kelle honte! C inhumain, haineux et cruel, ni + ni -, le procureur de la Coquette doit s'occuper illico de c scandale!