Annaba: Elections syndicales à ArcelorMittal

Sidi Saïd : “Je ne cautionnerai jamais un syndicat des apparatchiks et des structures”  - La situation est jugée de très grave au complexe sidérurgique d’El-Hadjar ou des élections, déjà qualifiées de truquées et surtout en totale contradiction avec les statuts et le règlement intérieur de l’UGTA, sont programmées, demain et ce, malgré un refus catégorique des travailleurs de cautionner ces élections « anti-statuaires et anti-conformes ». Certains syndicalistes estiment que le 28 février 2013, l’usine sera soumise à des risques majeurs et le pire est craindre. Avant-hier, un message très fort a été adressé par le boss de la centrale syndicale UGTA en direction des travailleurs d’ArcelorMittal à l’issue d’une assemblée générale qu’ils ont tenue le même jour. « Je ne cautionnerais jamais un syndicat des apparatchiks et des structures. Le syndicat, c’est plutôt l’affaire des travailleurs. Eux seuls ont le droit de choisir leurs représentants. Personne n’a le droit de décider à leur place. Rien ne se fait sans la volonté des travailleurs. Le complexe d’El-Hadjar reste un bastion de luttes syndicales et de représentation ». C’est en ces termes que Sidi-Saîd, le S.G de l’UGTA, s’est exprimé dans un entretien téléphonique avec les membres du bureau syndical d’ArcelorMittal auxquels il a donné rendez-vous à Alger au siège de la Centrale syndicale le 3 du mars prochain pour une réunion de travail sur la situation qui privant au complexe. Nous apprenons qu’au cours du rassemblement sans arrêt de production, les travailleurs, au nombre d’un millier, ont adopté plusieurs résolutions, entre autres, le boycott des élections demain qualifiées d’irrégulières, et user de tous les moyens légaux et légitimes pour empêcher la tenue de ces élections truquées à l’avance, de se soulever en grand nombre à l’usine pour défendre leur dignité et attirer l’attention des pouvoirs publics sur le scandale de ces élections truquées dirigées de l’extérieur. Dans des bulletins destinés aux travailleurs, le Syndicat de l’entreprise invite les métallos à défendre leur dignité et leurs emplois menacés de suppression, en refusant les élections de la honte. Un rapport bien détaillé sur les tenants et aboutissants de ces élections a été transmis aux plus hauts responsables du pays, dont le chef du Gouvernement,  les ministres de l’Intérieur et des Mines, au wali d’Annaba et au Secrétaire général de l’UGTA.

L'EST - 27/02/2013 - B. Salah-Eddine