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Annaba: En l’absence d’aires de stationnement et de parkings - Des pseudo-gardiens font encore la loi

Publié le 26/08/2013
Hier, vers 16 heures, un quinquagénaire qui s’apprêtait à garer à quelques jets de pierres de la clinique d’El Farabi, son véhicule immatriculé en France, a failli en venir aux mains avec un pseudo-gardien de parking à cause d’une place. Le pire a été évité de justesse grâce à l’intervention in extremis de quelques personnes qui étaient de passage et qui ont réussi à les calmer. En effet, ce propriétaire de véhicule qui s’est révélé être un émigré établi en France, s’est dit scandalisé par le mauvais comportement du gardien cupide et avide d’argent. Par ailleurs, le gardiennage clandestin est devenu au fil des ans une affaire juteuse. A chaque coin de rue, des jeunes et moins jeunes armés de gourdins ou d’objets contondants et tenant à la main des carnets de tickets confectionnés frauduleusement par certains imprimeurs indélicats, s’autoproclament gardiens de parkings. Certes le chômage aidant, ces jeunes qui s’adonnent,  à longueur de journée à cette activité lucrative trouvent que c’est un créneau juteux. « J’ai frappé à toutes les portes pour une embauche et aucune entreprise publique ou privée n’a daigné m’octroyer un poste de travail bien que je sois titulaire d’un diplôme universitaire. Alors je n’ai pas trouvé mieux que de garder une aire de stationnement qui me rapporte d’argent sans déployer le moindre effort ou payer les impôts », nous affirme Ali, 24 ans. Et d’ajouter : « Je gagne jusqu’à 2500DA/jour ». A la question de savoir pourquoi certains gardiens fous de rage agressent des automobilistes qui refusent de payer les droits de stationnement, Farid 26 ans, n’ira pas avec le dos de la cuillère et pointera du doigt la responsabilité des élus locaux qui ferment les yeux sur certaines énergumènes, de surcroit, des repris de justice qui se sont reconvertis en gardiens de parking pour pouvoir, à la faveur de la nuit, consommer de l’alcool et la drogue ou d’écouler, sous le manteau, leurs marchandises allant du cannabis aux psychotropes, aux jeunes désœuvrés.  Donc, en l’absence d’aires de stationnement et de parkings, ces pseudo-gardiens font, au vu et au su de tout le monde, le diktat et imposent leur « loi » à l’égard des automobilistes qui viennent garer leurs véhicules sur le bas-côté de la chaussée. Comme la ville des Jujubes accuse un grand déficit en matière de parkings, les services concernés ont, par-dessus le marché, délivré des autorisations à certains magasins et officines en vue d’interdire le stationnement de véhicule devant leur commerce. « Où sont passées les autorités pour mettre fin à cette incurie ? », s’est interrogé dernièrement un automobiliste furieux qui s’est vu refusé de garer sa voiture devant une pharmacie située dans le centre-ville. Enfin, la Coquette sera dotée prochainement d’un parking à niveau ou à étage en cours de réalisation dans l’enceinte du Centre d’Affaires Méditerranéen (C.A.M) et qui sera sans doute d’un grand apport pour combler ce déficit et alléger le stationnement en question.     

L'EST - 26/08/2013 -
Nejmeddine Zéroug

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